Debout sous un auvent sans parapluie,
Dans la froideur d’un hiver qui gronde,
Je fus pris d’une nostalgie profonde,
En pensant au soleil qui s’est enfui.
La douceur d’une belle nuit d’été,
Quand je vois souffler la fraîche brise
Sur ton ravissant regard qui frise,
Où les vagues viennent se refléter…
Une vaste étendue de sable fin,
Où des éphèbes étendus côtoient
Quelques nymphes, rescapées des fatwas,
Dans mon cher pays qui revient de loin…
Le son cristallin d’un beau sourire,
D’un gosse qui n’a connu ni les bombes,
Ni les mères qui pleurent sur les tombes
Et qui croit encore en l’avenir…
Une faune qui repeuple des forêts,
Transformées par les hommes en maquis,
Le temps de détruire tous nos acquis,
Puis jouir du pardon dû aux égarés…
Un pays qui renaît de ses cendres,
Dans un climat de profonde crise,
Avec le printemps arabe pour hantise,
Et un espoir perdu qu’il veut rendre…
Les yeux mi-clos, j’y pense et me dis :
Puissent nos décideurs avoir du cœur
Et, de pilleurs, se muer en sauveurs,
Pour relancer nos rêves de jadis !