C’est l’hiver, la saison de tous les froids,
Celui du climat et celui des cœurs ;
Qui rendent beaucoup plus lourdes les croix
Des laissés pour compte et des chômeurs.
Les sans demeures fixes grelottent,
Et ont un besoin pressant de chaleur ;
J’en ai rencontré un dont les bottes
Baillaient sur des orteils blancs de froideur.
Mettons des graines sur le bord des fenêtres,
Et aidons les gens qui vivent dehors ;
Des bêtes tremblent de tous leurs êtres
Et des humains s’exposent à la mort.
La plus grande chaleur vient de l’intérieur.
L’âme noble rayonne de bonté ;
Elle s’épanouit et trouve son bonheur
Lorsque son milieu respire la santé.
Il existe des âmes mesquines,
Qui préfèrent gaver les décharges
Des restes de douceurs et protéines,
Plutôt que le damné qui vit en marge.
Tant qu’il aura des cœurs arides,
Qui vivent repliés sur l’abondance,
Il subsistera des ventres vides,
Des gens frustrés et de la souffrance !