31 mai 2014
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12:30
Poème puisé dans le regard triste de ma mère, au retour du cimetière, après l'enterrement de mon regrété père...
Je reviens dans notre chambre
où tout pleure ta présence...
La lumière s'est faite ombre...
Ma boussole a perdu le sens.
Compagnon de mes nuits froides,
ton souffle chaud et cadencé
berçant mes sommeils malades,
laisse derrière des draps glacés.
Mes fièvres seront désormais
aussi froides que ton marbre
et mes racines enterrées
ne nourriront plus mon arbre.
Tel un voilier sans gouvernail,
voguant à la merci des flots,
mon cœurrenie mes entrailles
et palpite en porte-à-faux.
Peut-on demander à un corps
dont on vient d'arracher le cœur,
de persévérer dans l'effort,
même privé de l'âme sœur?!