3 janvier 2017 2 03 /01 /janvier /2017 20:15

Pays de mes tripes, de mon enfance,

Terre pour laquelle des braves sont morts ;

Patrie qui, au prix de mille souffrances,

A mis plus d’un envahisseur dehors…

 

Phénix qu’on empêche de renaître

Des cendres des multiples incendies,

Causés par autrui ou par des traîtres,

Et des nombreux complots qu’on a ourdis.

 

Contrée dont la richesse du sous-sol,

L’emplacement et le climat clément,

Ont toujours suscité pillages et vols

Et ne lui ont valu que des tourments.

 

Comble d’infortune, ses rares répits,

Entre maintes razzias et conquêtes,

Sont exploités par d’indignes fils, tapis

A l’ombre d’un système pique-assiette

 

Puissent ses enfants prendre conscience

Des dangers qui les guettent de partout,

Redoubler d’efforts et de patience

Et placer thamurth au dessus de tout !

 

La peur donnant des ailes aux pillards,

Elle leur fit faire œuvre utile ;

Ils ont bâti avec quelques milliards

Bien plus qu’avec des centaines et des mille.

 

Le moment n’est pas aux révolutions,

Les hyènes affamées guettent la proie ;

Les printemps arabes, comme solution,

S’étant avérés des chevaux de Troie.

 

Laissons aux fruits mûrs le temps de tomber

Et aux consciences le temps de mûrir ;

Les fruits mûrs qui n’auront pas succombé

Avec le temps, finiront par pourrir !

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3 janvier 2017 2 03 /01 /janvier /2017 11:06

Pitié pour les êtres aux cœurs fragiles,

Dont les sentiments sont à fleur de peau ;

Ils vivent de virtuelles idylles

Et sont vulnérables à ce qui est beau !

 

Il est des amours qui arrachent des larmes,

Qui sont distantes tout en étant proches,

Elles donnent à la vie tout son charme

Bien que plus contendantes que la roche.

 

Il est des regards tellement profonds,

Que le cœur imprudent peut s’y noyer,

Et des cous diaphanes tellement longs

Que les lèvres peinent à s’y déployer.

 

Il est des visages à caresser

Du bout des lèvres, du bout des sens ;

Des présences dont on ne peut se lasser,

Des amours qui évoquent la démence.

 

Il est des anges taquins, sur terre,

Dont le propos serait de tourmenter,

Les cœurs sensibles et solitaires

Lorsqu’il leur arrive de les hanter.

 

Certaines présences angéliques,

Sont parfois source de grande douleur ;

Les inaccessibles rapports idylliques,

Sont de cruelles tentations pour le cœur.

 

Les plus réalistes des romantiques,

Même ceux dont les chances sont minimes,

Nourrissent souvent l’espoir pathétique

D’être de leurs amours les victimes.

 

On ne peut raisonnablement attendre

De ceux qui croisent autant de beauté,

De se résigner et de comprendre

Que la vie a aussi ses cruautés.

 

Même la plus ingrate des créatures,

A, comme vous et moi, un cœur battant,

Vulnérable aux coups et blessures

Qu’infligent les charmes non consentants.

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30 décembre 2016 5 30 /12 /décembre /2016 13:30

Les jours se suivent et se ressemblent,

Les ans s’entassent comme du bois mort ;

Nous sommes, il est vrai, heureux ensemble,

Mais ce bonheur a perdu ses temps forts.

 

Les sentiers battus usent le bonheur,

Et ancrent la mortelle routine ;

Ils plongent le couple dans la torpeur

Et les béates habitudes crétines.

 

Je ne sais ni faire de jolies phrases,

Ni trouver les mots justes à dire ;

Je ne m’exprime pas avec emphase

Mais j’ai dans le cœur un grand sourire.

 

Si tu sais encore lire mes regards,

Prends au sérieux leur muet langage ;

Secoue-toi avant qu’il ne soit trop tard,

L’inertie est un arrêt sur image.

 

Il ne tient qu’à toi de garder vivant

Le sourire qu’il reste dans mon cœur,

Si tu ne fais qu’attendre en rêvant,

Ne t’étonne pas, si cette flamme meurt.

 

Il nous reste ce dernier jour de l’an,

Si on veut prendre un nouveau départ ;

Arrimons nos rêves au dernier wagon,

Avons que ce train ne quitte la gare.

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24 décembre 2016 6 24 /12 /décembre /2016 19:29

A ceux qui, en ces jours de fêtes, savent donner

Aux nécessiteux au moins un petit sourire ;

Ceux qui, même dans la douleur, savent fredonner

Des airs qui arrachent le meilleur au pire…

 

A ceux dont l’amitié est inconditionnelle,

Et dont la main nous est toujours tendue, prête ;

Ceux dont l’épaule est un support fidèle,

Qui ne demande qu’à accueillir nos têtes…

 

A ceux qui sont une positive présence,

Ceux dont l’humeur est invariablement égale,

Prêts à noyer dans le rire leurs souffrances,

Plutôt que de les voir peser sur notre moral…

 

A ceux qui accusent en silence les coups,

De celui à qui ils ne veulent aucun mal,

Qui se relèvent en souriant et oublient tout,

Gardant toujours une attitude cordiale…

 

A ceux qui prennent tout avec philosophie,

Les bonnes, tout comme les mauvaises choses ;

Qui ont fait le choix de sourire à la vie,

Et de faire du bonheur d’autrui une cause…

 

A tous ceux, aujourd’hui peu nombreux, qui sèment

Encore la bonté et la joie de vivre,

Je dis qu’ils sont la solution à nos problèmes

Et qu’ils sont pour nous tous un exemple à suivre !

 

Puissent-ils jouir d’une santé à la mesure

Du bien que, par leur présence, ils apportent

A ceux pour lesquels la vie a été dure

Et ceux qui ont besoin qu’on les réconforte !

 

En ce mois de fêtes, j’élève une prière

Pour que les egos aux abois entendent raison ;

Qu’ils voient les larmes des victimes des guerres,

Qui pleurent inconsolables proches et maisons.

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22 décembre 2016 4 22 /12 /décembre /2016 10:41

Les chemins de la vie m’avaient mené

Loin de la ville où j’ai vu le jour ;

Les yeux en larmes, j’y suis retourné,

La mémoire aux aguets, le pas lourd.

 

J’ai trainé le cœur dans ses artères,

Cherchant les repères que j’avais connus ;

J’y trouvai une ambiance délétère,

Qui mit les plaies du souvenir à nus.

 

J’étais revenu pour me ressourcer,

Dans les vieux quartiers de ma mémoire,

Dont les sons et couleurs m’avaient bercé,

Tout au long d’un exil nourri d’espoir.

 

J’en veux à ceux qui ont pris les rennes,

De la belle ville de mon enfance,

Pour avoir rempli de mauvaises graines,

Ma bonne vieille corne d’abondance.

 

La malédiction n’a rien épargné

Des précieux détails qui nous étaient chers ;

La vulgarité du goût a gagné

Les moindres recoins dont on était fiers.

 

Meurtri au plus profond de mon être,

Je quittai ma ville, méconnaissable,

Défigurée par ceux passés maîtres

Dans l’art de roter à toutes les tables.

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21 décembre 2016 3 21 /12 /décembre /2016 09:43

On devrait naître à cent ans

Et mourir à dix-huit… heureux.

Après avoir vécu, content

Loin du naufrage d’être vieux.

 

Va, pour des débuts pénibles,

Si, jour après jour, peu à peu,

On a la jeunesse pour cible

Et la certitude d’aller mieux !

 

Sans la lourde chape des ans,

Rien ne pourrait courber vos corps,

Et sans les outrages du temps

Vous redeviendrez beaux et forts !

 

Imaginez qu’hypertension,

Cholestérol et autres plaies,

Battent en retraite à reculons,

Comme dans un divin ballet !

 

Imaginez qu’ayant souffert,

De tous les maux propres à l’âge,

Vous laissez le mal derrière

Et ouvrez de blanches pages !

 

Quelques décennies de verve,

Ca pourrait vous réconcilier,

Avec le temps qui vous observe,

Et qui finit par vous faire plier.

 

Celui qui revient du futur,

Fort d’une longue expérience,

Sait qu’on perd son temps à coup sûr,

En cultivant la patience !

 

Quel bonheur ça pourrait être,

De revisiter sa jeunesse

Et de pouvoir se permettre

Un bras d’honneur à la faiblesse !

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19 décembre 2016 1 19 /12 /décembre /2016 07:40

A l'occasion des fêtes de fin d'année,
Je lève les yeux vers le ciel et prie,
Le Miséricordieux de nous donner,
La sagesse de respecter la vie.

Puisse-t-il ouvrir nos yeux sur les horreurs
Dont nous sommes chaque jour complices,
Par notre complaisance ou notre peur
De décrier l'œuvre dévastatrice.

Puisse-t-il aider tous ceux qui peinent,
Et ont tellement de mal à survivre
A l'injustice et à la haine
Qu'ils prient pour que la mort les délivre.

Je souhaite, pour les temps à venir,
A ceux qui vivent dans la tristesse,
Qu'ils puissent retrouver le sourire,
Et qu'ils renouent avec l'allégresse.

Je souhaite le retour du printemps, 
Le vrai, pas celui de nos misères...
Celui des fleurs et des petits boutons,
Pas celui des « tempêtes du désert » !

Aux proches et amis que j'aime bien,
Et à ceux que je n'ai pu connaître, 
Je souhaite qu’il ne manquent de rien,
Et qu’il aient la santé et le bien-être !

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13 décembre 2016 2 13 /12 /décembre /2016 22:55

Je vous vois vautrés sur une poudrière,

Née de votre révoltante gouvernance ;

Vous avez livré ce pays à la misère

Et rêvez de le léguer à la descendance.

 

Vous régnez sur nous depuis tellement longtemps,

Que vous avez cru détenir un droit divin ;

A peine apprend-on que l’un de vous est partant,

Qu’n sosie le remplace, rendant l’espoir vain.

 

Je vous soupçonne de croire cette masse,

Un peu trop bête, pour voir clair à votre jeu.

Elle ne restera pas tranquille, à sa place,

Dans ce pays, pendant que vous y mettez le feu.

 

Ce qui peine mes semblables, c’est qu’à présent,

Même si votre conscience se réveille,

Il semble tard, pour remonter le fil du temps

Et réparer aujourd’hui le mal fait la veille.

 

Mettriez-vous la justice au dessus de tous,

Sachant que ceux comme vous seraient les premiers

A l’avoir immanquablement à leurs trousses,

Pour avoir mis sous coupe réglée nos deniers ?

 

Sous d’autres cieux, ce n’est pas demander la lune

Mais, laisseriez- vous carte blanche aux impôts,

Sachant que vos empires et vos fortunes,

Mal acquis, les auraient tôt ou tard sur le dos !

 

Permettriez-vous à nos banques de sortir

De la zone d’ombre où vous les confinez,

Empêchant ainsi vos protégés de sévir

En blanchissant leurs capitaux sous notre nez ?

 

Par ailleurs, je vous vois mal coupant la branche

A laquelle sont suspendus tous vos trônes,

Vous et les véreux politiciens du dimanche,

Auxquels la corruption lustre les couronnes !

 

Je vous vois encore moins libérer l’expression,

Exposant vos cooptés et tous vos proches

Aux articles de presse et dénonciations,

Pour s’être enrichis en vidant nos poches !

 

J’irai même un peu plus loin, en soutenant

Que n’ayant connu que cette façon de faire,

Vous êtes, j’en suis sûr, convaincus maintenant

Qu’on vous aime et qu’on voit en vous des pères !

 

Vous n’arriverez pas à nous faire taire !

N’attendez-pas de voir venir l’étincelle,

Qui mettra le feu à cette poudrière.

La menace sur le pays est bien réelle !

 

Réveillez-vous, si vous êtes vraiment sincères,

Et sauvez tout ce qui peut encore l’être ;

C’est pour cette patrie que sont morts nos pères,

La trahir, vous ne pouvez vous le permettre !

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6 décembre 2016 2 06 /12 /décembre /2016 11:44

RETROUVAILLES

« Ne pleure pas, l’ami. La vie est ainsi faite !

Pleurer tarit le cœur et ancre la défaite,

Alors, pourquoi prendre les choses au sérieux ?

Il n’y a rien de plus triste qu’un triste vieux ! 

Essuie tes yeux rougis et fais-moi un sourire.

La règle, c’est que tôt ou tard on va mourir.»

 

« Non, tu te trompes, je ne pleure pas du tout,

Même si de mon rouleau, je suis déjà au bout !

Je te vois et j’ai beaucoup de mal à croire

Qu’après l’oubli, tu aies retrouvé la mémoire.

Vous croyant tous partis, sans espoir de retour,

Je me suis replié sur mon compte à rebours.»

 

«Alors disons qu’il a suffi que tu me voies,

Pour que tes yeux libèrent des larmes de joie.

Si ce ne sont pas des larmes, tu sues des yeux !

Dans les deux cas, sortons d’ici, tu iras mieux !

Crois-moi, rien ne sert de se prendre la tête.

Change-toi et suis-moi... Allons faire la fête ! »

 

« Non, je ne pleure pas, je purifie mon âme.

Ces larmes coulent, pour éteindre les flammes

De toutes mes illusions et rêves déçus,

Et calmer les bleus que laissent les coups reçus !

Tu sais, avec l’âge, on a les yeux qui larmoient,

Et puis, de te voir me cause un peu d’émoi. »

 

«Je t’ai connu joyeux… ta mine me fend le cœur ;

J’y vois de la lassitude mêlée de peur.

Allez, viens, suis-moi donc, cher ami, cher frère.

Nous enterrerons tes peines, au fond d’un verre !

Au lieu de rester là à souffrir, changeons d’air.

Jusque là, tu n’as fait que souffrir et te taire ! »

 

« Je souffre peut-être d’avoir assez souffert,

Mais j’ai besoin d’amour, pas de prendre un verre !

J’ai besoin d’ouvrir les yeux sur un visage,

En me réveillant, par un matin d’orage.

J’ai besoin de quelqu’un, pour dormir dans mes bras.

J’ai besoin de chaleur humaine sous mes draps !

Au crépuscule de ma vie, je voudrais voir,

Un visage aimé sourire, quand vient le soir ! »

 

«Ce sont là de légitimes aspirations ;

Fais d’abord revivre tes mourantes passions. 

Pour trouver le bonheur, il faut d’abord y croire.

Faire les premiers pas et oublier les points noirs !

Il y a plein d’âmes seules lassées de feindre,

Qui ne demandent qu’à avoir qui étreindre.

Commençons par sortir, cette soirée est notre !

Pour être heureux, il faut s’ouvrir aux autres ! »

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4 décembre 2016 7 04 /12 /décembre /2016 13:06

Debout sous un auvent sans parapluie,

Dans la froideur d’un hiver qui gronde,

Je fus pris d’une nostalgie profonde,

En pensant au soleil qui s’est enfui.

 

La douceur d’une belle nuit d’été,

Quand je vois souffler la fraîche brise

Sur ton ravissant regard qui frise,

Où les vagues viennent se refléter…

 

Une vaste étendue de sable fin,

Où des éphèbes étendus côtoient

Quelques nymphes, rescapées des fatwas,

Dans mon cher pays qui revient de loin…

 

Le son cristallin d’un beau sourire,

D’un gosse qui n’a connu ni les bombes,

Ni les mères qui pleurent sur les tombes

Et qui croit encore en l’avenir…

 

Une faune qui repeuple des forêts,

Transformées par les hommes en maquis,

Le temps de détruire tous nos acquis,

Puis jouir du pardon dû aux égarés…

 

Un pays qui renaît de ses cendres,

Dans un climat de profonde crise,

Avec le printemps arabe pour hantise,

Et un espoir perdu qu’il veut rendre…

 

Les yeux mi-clos, j’y pense et me dis :

Puissent nos décideurs avoir du cœur

Et, de pilleurs, se muer en sauveurs,

Pour relancer nos rêves de jadis !

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