Pays de mes tripes, de mon enfance,
Terre pour laquelle des braves sont morts ;
Patrie qui, au prix de mille souffrances,
A mis plus d’un envahisseur dehors…
Phénix qu’on empêche de renaître
Des cendres des multiples incendies,
Causés par autrui ou par des traîtres,
Et des nombreux complots qu’on a ourdis.
Contrée dont la richesse du sous-sol,
L’emplacement et le climat clément,
Ont toujours suscité pillages et vols
Et ne lui ont valu que des tourments.
Comble d’infortune, ses rares répits,
Entre maintes razzias et conquêtes,
Sont exploités par d’indignes fils, tapis
A l’ombre d’un système pique-assiette
Puissent ses enfants prendre conscience
Des dangers qui les guettent de partout,
Redoubler d’efforts et de patience
Et placer thamurth au dessus de tout !
La peur donnant des ailes aux pillards,
Elle leur fit faire œuvre utile ;
Ils ont bâti avec quelques milliards
Bien plus qu’avec des centaines et des mille.
Le moment n’est pas aux révolutions,
Les hyènes affamées guettent la proie ;
Les printemps arabes, comme solution,
S’étant avérés des chevaux de Troie.
Laissons aux fruits mûrs le temps de tomber
Et aux consciences le temps de mûrir ;
Les fruits mûrs qui n’auront pas succombé
Avec le temps, finiront par pourrir !