3 décembre 2016 6 03 /12 /décembre /2016 22:06

Sous le ciel étoilé, deux corps tremblent,

Sous l’empire du feu ardent de la chair ;

La nuit, les amoureux se ressemblent,

Leur règne s’étend jusqu’à l’aube claire.

 

Deux cœurs transis vibrent et se confondent

En étreintes, jusqu’au lever du soleil ;

La nuit est pour eux une eau profonde,

Où ils plongent en quête de merveilles.

 

Deux corps, tout ce qu’il y a d’ordinaire,

En convergeant touchent les étoiles,

Et perpétuent l’héritage millénaire

Des amours de renommée proverbiale.

 

Deux amants, à la faveur d’une nuit

De folie des sens, pareils aux anges,

Planent entre l’hier et l’aujourd’hui,

Entrelacés comme dans un songe.

 

L’espace d’une nuit, deux corps oublient

Un parcours fait de stress et d’angoisse,

Ils sèment l’amour et cueillent des fruits

Divins, au grand dam d’un temps fugace.

 

Deux parias trompent la vigilance

D’une société bâtie sur des tabous,

Où les amours n’ont que peu de chance

A cause des curés et marabouts.

 

Deux êtres jubilent entre quatre murs,

Pendant que Le Créateur rit sous cape,

De la bêtise des barbes et tonsures,

Et de tous les Muftis, Rabbins et Papes.

Partager cet article
Repost0
25 novembre 2016 5 25 /11 /novembre /2016 10:29

Nous connûmes des vertes et des pas mures,

Toi et moi, au fil de ces nombreuses années ;

Parfois elles furent généreuses, parfois dures,

Les minutes et les heures de nos journées.

 

Aujourd’hui, dans tes yeux las, avec du recul,

Je relis notre merveilleuse histoire,

Et je me demande encore, incrédule,

Ce que j’aurais fait sans toi, ma source d’espoir.

 

Je sais, j’ai dû parfois être insupportable,

Voire même t’avoir fait regretter l’amour,

Qu’innocente, tu déposas sur la table

Qui nous avait réunis, au tout premier jour.

 

J’ai dû même prendre pour acquis, je suppose,

Par moments, ton abnégation et tes efforts,

Et avoir oublié qu’un bouton de rose

Ne peut pas s’épanouir sans soins et sans confort.

 

Mais j’ai à ma décharge, mon petit trésor,

D’avoir conscience que tu as souvent raison,

Et que je suis celui qui a bien souvent tort

D’oublier qu’il n’a que toi pour ciel d’horizon.

 

Tu étais, tu es, et tu seras à jamais

La seule occupante de mon espiègle cœur ;

Toi ma muse, mon âme sœur, l’être aimé…

Mon havre, aux moments de doute et de peur !

Partager cet article
Repost0
24 novembre 2016 4 24 /11 /novembre /2016 12:08

ON NE PEUT PAS TOUT AVOIR

Il n’a fait que l’apercevoir un jour,

Au gré d’un de ses allers et retours,

Et depuis lors, il n’est plus le même,

Il en souffre, tellement il l’aime.

Ses rêves éveillés sont bien réels.

Elle existe et il ne pense qu’à elle.

Cette nymphe il ne l’aura jamais,

Mais il lui suffit de pouvoir l’aimer.

Il est injuste qu’il y ait des choses

Dont les portes, pour certains, sont closes

Et des quêtes tellement élevées,

Pour certains, qu’ils ne peuvent qu’en rêver.

Les rêves impossibles, il le sait,

Gagneraient à être espoudassés.

Mais tant qu’il y a des rêves à faire,

Les tunnels garderont une lumière

Qui, pour les rêveurs, luira au bout

Et gardera le romantisme debout.

Aimer fait planer comme un aigle

Et ça n’obéit à aucune règle,

A part celle d’aimer aveuglement

L’objet de ses rêves et ses tourments.

L’amoureux aime et s’abandonne

A chérir l’image de sa Madone.

C’est un hymne à l’amour qu’il fredonne…

Et qui ne fait de mal à personne.

Aussi, rêvons avec tous les exclus,

Aux belles choses que nous n'aurons plus !

Partager cet article
Repost0
20 novembre 2016 7 20 /11 /novembre /2016 17:23

Un amoureux beau et rêveur,

Souffre d’amours à sens unique ;

Les élans de son pauvre cœur,

Meurent dans sa bouche hermétique.

 

Son cupidon est maladroit,

Faire mouche lui est impossible ;

La flèche des belles le foudroie,

La sienne rate ses cibles.

 

Ses flèches n’étant que virtuelles,

Bien que décochées par milliers,

Ratent les cœurs des belles

Auxquelles le sien veut se lier.

 

Timide, il cherche l’âme,

En passant les yeux au crible,

Chez chaque fille, chaque dame

Qui lui semble disponible.

 

Il aimerait parler d’étoiles

A qui voudrait bien l’écouter,

Hélas son esprit se voile,

Dès qu’il sent son cœur palpiter.

 

Dans sa tête, les beaux discours

Qu’il aimerait faire à genoux,

Se multiplient puis tournent court,

Dès qu’une belle fait les yeux doux.

 

Ceux qui ont le plus à offrir,

Vivent souvent solitaires ;

Ils n’ont personne à qui sourire,

Et plein d’amour à faire taire.

Partager cet article
Repost0
18 novembre 2016 5 18 /11 /novembre /2016 15:01

La meilleure réponse aux idiots

Et aux vilains de tous bords, c’est d’oublier,

Toutes les crasses et coups déloyaux,

Que leurs petitesses vous font essuyer.

 

Le poids du quotidien est assez lourd,

Pour qu’on lui ajoute encore les rancœurs,

Il est plus sain, par les temps qui courent,

De ne pas couver de vieilles douleurs.

 

Le sourire est une arme fatale;

Il tue de dépit celui ou celle

Qui vous nuisent ou vous veulent du mal,

Et désarme les personnes cruelles.

 

Cela dit, certains irréductibles

Vivent pour porter des coups dans le dos ;

Pour eux nous sommes tous une cible,

A personne ils ne font de cadeaux.

 

A ceux qui, malgré tout, récidivent,

Et persistent dans leur désir de nuire,

Je dis: n'avalez pas votre salive,

Car vous risquez, à terme, d'en mourir!

Partager cet article
Repost0
17 novembre 2016 4 17 /11 /novembre /2016 12:13

Une fatigue de vivre épaisse

Empreint l’atmosphère de ta pièce.

Que fais-tu, assise seule dans le noir,

Toi ma muse, ma réserve d’espoir ?

Il fait beau, allons vers la lumière…

Allons découvrir ce qu'elle éclaire !

Une éclaircie, après des nuages,

Est une chance de tourner la page.

Il ne sied pas à une si jolie mine

De ruminer les choses qui chagrinent.

C’est un crime de laisser tes beaux yeux

Se brouiller de larmes, sous de tels cieux !

La tristesse écorche ta nature,

Toi une si solaire créature !

Ce doux regard doit à tout prix friser ;

Allons faire les fous... nous amuser !

La vie est belle, faisons-en le tour !

Secouons un peu la cendre des jours !

Et s’il reste quand même quelques points noirs,

Meublons-les d’étoiles, quand vient le soir !

Le bonheur ne saurait être complet,

Si on ne peut faire ce qu’il nous plait !

Alors lève-toi, petite folle,

Séchons les cours de ta triste école

Et faisons au sort, ce vilain corbeau,

Une ribambelle d’enfants dans le dos ! 

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2016 2 15 /11 /novembre /2016 22:59

Qu’est-il arrivé à tes yeux,

L’âge y a-t-il semé la peur ?

Je n’y retrouve plus ce feu

Auquel se consumait mon cœur.

 

Je sais, tu vibres  et trembles,

La nuit venue, sous mes caresses,

Lorsque nos deux désirs, ensemble,

Tirent ton corps de sa paresse.

 

Mais je sens de la lassitude

Et beaucoup de peine à vivre

L’impact des automnes rudes,

Sur nos corps lassés de suivre.

 

Que t’arrive-t-il, toi le roc,

Sur lequel se brisaient les flots ;

Serait-ce le poids de l’époque

Qui t’use et brise ton dos ?

 

Toi dont les sens incandescents,

Quand je te serre dans mes bras,

Font bouillir mon corps et mon sang

Et menacent de brûler nos draps !

 

Je te sens beaucoup moins sure,

Ma tranquille base arrière,

Mon délicat joli fruit mûr,

Ma protectrice barrière.

 

Si dans mon éprouvante route

Je perds mon unique phare,

Comment vais-je gérer mes doutes

Le matin, et mes peurs le soir ?

 

Ne cède pas à l’inertie,

En sentant l’âge arriver,

Le temps te tient à sa merci,

Ne te laisse pas dériver !

 

Vivons chaque minute de l’heure,

Sans retenue et sans pause !

Laissons-nous guider par nos cœurs ;

Ouvrons toutes les portes closes !

 

Ma soif de vivre est encore

Pareille à celle d’un mineur,

J’ai besoin d’être serré fort,

Quand le jour cède ses lueurs.

 

Aimons jusqu’à l’épuisement,

Remplissons nos coupes à ras bord ;

Profitons de chaque moment,

Au nez et à la barbe du sort !

 

Arrêtons l’horloge à vingt ans,

Ce soir je te veux coquine ;

Allumons l’espace et le temps,

Puis dansons nus sur leurs ruines !

Partager cet article
Repost0
14 novembre 2016 1 14 /11 /novembre /2016 23:12

Il faisait tellement beau qu'il avait l'impression 
Que le temps s'était finalement arrêté. 
Il bloqua sa respiration, par précaution, 
De voir le printemps soudain passer à l'été. 
  
son corps ne faisait plus qu'un, avec le milieu, 
Au point où il se sentais tellement léger 
Qu'il lui aurait suffi, pour atteindre les cieux, 
De fermer les yeux et d'arrêter de bouger. 

Hélas, quand on vit seul, avec qui partager
Une ébauche de bonheur qui se dessine,
A la faveur d'un soleil venu se loger
Entre des branches lestées de mandarines?
  
En des jours pareils, la cerise sur le gâteau 
Serait d'être à deux, pour pouvoir apprécier 
Ce que la vie s'efforce d'offrir de plus beau 
Et que l'homme prend pour acquis sans remercier. 
  
Le bonheur est devenus une denrée rare ; 
Une vie suffit rarement, pour le trouver. 
Le temps de le croiser, il est souvent trop tard, 
Alors fermons les yeux ; il reste d'en rêver ! 

Rêvons que chacun pourra un jour être heureux,
Dans un monde où le bonheur est accessible;
Rêvons que ceux qui sont seuls, se retrouvent à deux
Et que tous leurs rêves deviennent possibles!

Que faire d'autre, sinon rêver les yeux ouverts,
Lorsque la réalité devient trop dure?
Quand l'homme crée pour autrui l'enfer sur terre,
S'aimer les uns les autres? Rien n'est moins sûr!

Partager cet article
Repost0
10 novembre 2016 4 10 /11 /novembre /2016 18:16

LA ROUE TOURNE !

Il était une fois un bel homme

Qui, ayant dame chance à ses pieds,

Osa plus que ce qui à l'homme sied.

Et fit de l'univers son royaume.

*

Il prit l’existence à bras-le-corps,

Vécut à l’endroit, vécut à l’envers,

Mélangea les atouts et les travers,

Et causa autant de bien que de tort.

*

Il était humain, personne n’est parfait,

Il fallait bien que jeunesse exulte.

Pour que les passions sortent du tumulte,

Elles causent de collatéraux effets.

*

A l’âge mur, il tomba amoureux

D’un ange, dont la douceur n’avait d’égal

Que d’innocents yeux au regard fatal,

Sans lequel il ne pouvait être heureux.

*

Conquérir son cœur fut chose facile,

Car l’ange était sans expérience.

Il sortait à peine de l’enfance,

Et allait faire une épouse docile.

*

Ils vécurent heureux quelques années,

Mais la vie, qui parfois est trop dure,

Priva leur foyer de progéniture,

Condamnant leur bonheur à s’effaner.

*

Il avait un peu plus de trente ans,

Quand il quitta sa terre stérile,

Ce dur fermier des grandes villes,

Soucieux de produire quelques enfants.

*

Vouant l’ange déchu aux années mortes,

Il eut avec une autre deux enfants,

Misa sur eux sa fortune et son temps,

Et plein de rêves que l’âge emporte.

*

Les enfants, devenus grands, s’en allèrent

Laissant un foyer bâti autour d’eux

Tristement vide, au point de sentir creux,

Et des parents pas faits pour la galère.

*

L’épouse mal aimée, ayant encaissé

Les frasques du mari sans mot dire,

Décida alors de lui faire subir

Le calvaire, avant de le laisser.

*

Il se retrouva à soixante ans,

Livré à lui-même, en pleine pente,

Subissant une retraite différente

Et vivant la solitude au présent.

*

Il tint le coup pendant quelques hivers,

Mais les souvenirs ayant la vie dure,

L’image d’une épouse au cœur pur,

Revint lui infliger d’autres revers.

*

La conscience torturée, les remords

Commencèrent à lui miner le moral,

Le mettant nez à nez avec le mal

Qu’il lui avait causé et tous ses torts.

*

Il se demanda, les larmes aux yeux,

Ce qu’il pourrait être advenu d’elle,

Cette épouse aimante et fidèle

Qui fut victime d’un traitement odieux.

*

Mu par le regret et la solitude,

Il alla, contrit, à sa recherche,

Pour tendre une tremblante perche

A un cœur avec lequel il fut rude.

*

Plus de trois décennies, sans s’enquérir

De celle qu’il voudrait à présent revoir !

Reste-t-il encore quelque espoir

Qu’elle soit seule et veuille lui revenir ?

*

La vie nous offre des enseignements,

Sur lesquels on fait souvent l’impasse,

Préférant plutôt nous voiler la face

Que de nous arrêter sur nos tourments.

(inspiré par une histoire vraie)

Partager cet article
Repost0
9 novembre 2016 3 09 /11 /novembre /2016 13:29

Quand le vent te prend pour cible
Et qu'il taquine tes cheveux ;
Quand ton charme devient terrible 
Et que je succombe à tes yeux ;
Je t'aime !
Quand d'un sourire tu survoles
Mes craintes et tous mes tourments ;
Quand mon cœur conquis s'affole
Et palpite éperdument ;
Je t'aime !
Quand la nuit tu te fais tendre,
Quand ta douceur baigne les lieux ;
Je mettrais mon âme à vendre,
Pour toi, quitte à fâcher Dieu ;
Je t'aime !
Quand entre tes bras je tremble
Et redeviens petit enfant ;
Quand transfigurée tu ressembles
A un ange, surpris péchant ;
Je t'aime !
Quand pendant l'absence je rêve
En silence aux retrouvailles,
Et que ton image, sans trêve,
Vient remuer mes entrailles ;
Je t'aime !
Quand j'entends parler de bonheur
Des gens moyennement heureux,
Et compare le notre au leur
Je fais mes louanges à Dieu ;
Je t'aime !
Je t'aime et me demande
S'il est sensé d'aimer si fort.
Je donnerais en offrande
Pour toi, mon âme et mon corps !

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Eachman:
  • : RIEN DE CE QUE JE POSTE SUR CE BLOG N'EST PERSONNEL OU AUTOBIOGRAPHIQUE. CES POÈMES NE SONT QUE LE FRUIT DE L'OBSERVATION ET DE L'EMPATHIE...
  • Contact

Recherche

Liens