Un cœur coupant a croisé ma route,
Au gré d'une petite promenade ;
Une innocente a semé le doute,
Dans mon cœur rompu aux sérénades.
La fraîcheur, la beauté et la tendresse,
S'étaient donné le mot pour perturber
Une sérénité, fruit de prouesses,
Qui empêchait mon cœur de s'embourber.
Une jolie fleur, comme sur un nuage,
Avançait vers moi, la beauté fatale ;
Je fis l'effort de rester bien sage
Et souris, pour cacher que j'avais mal.
Je souffrais de la voir inaccessible,
A quelqu'un qui pourrait être son père ;
Elle évoquait ces rêves impossibles,
Qu'enfant je faisais, les yeux ouverts.
La beauté est partout, évidemment,
Dans les grandes et les petites choses,
Mais même avant l'épanouissement,
Un bouton est une promesse de rose !
On ne peut être épris de printemps,
Et être indifférent à la fraîcheur,
Dont sont porteurs les petits boutons
Qui se frayent un chemin parmi les fleurs.
Qui garde intact l'amour de la beauté,
Doit savoir brider les élans du cœur ;
On peut courir tant qu'on a la santé,
Mais chaque tranche d'âge a ses coureurs !