4 octobre 2021 1 04 /10 /octobre /2021 18:16

 

Votre mère souffre du dédain de ses fils,

Attirés par le chant des sirènes,

Ils partent un à un dès qu’ils grandissent,

Une fois formés, les poches pleines.

 

Les uns font mine d’être dégoûtés

Par des décideurs prompts à se servir,

Un bon prétexte souvent inventé,

Pour justifier la lâcheté de partir.

 

Les autres, au pouvoir, en bons prédateurs,

Se bâtissent peu à peu des empires,

Puis comme tout impénitent voleur,

Raflent leurs butins avant de déguerpir.

 

Le tout dans le tout, la mère patrie,

Livrée à elle-même, par ces temps durs,

Se retrouve seule, le cœur meurtri,

D’avoir engendré pareilles créatures.

 

Le pire c’est que certains d’entre ses fils,

Pour être acceptés aux pays d’accueil,

Oublient très vite les sacrifices,

Consenti, afin qu’ils aient tout à l’œil.

 

Ils prêtent ainsi leurs voix et plumes,

Aux détracteurs qu’ils jugent plus offrants,

Et s’habillent des plus opportuns costumes,

Pour peu que cela plaise aux concurrents.

 

N’a-t-elle pas droit à un peu plus d’égards,

Cette mère qui vous a tout donné ?

Ne mérite-t-elle pas de votre part,

Un peu de gratitude, pour pardonner ?

 

Faire votre vie est légitime,

Mais pas au détriment de votre mère,

Après tout, c’est elle la victime,

Cette mamelle extraordinaire !

 

J’aurais pu m’occuper de mes affaires,

Mais que vous soyez incapables d’amour,

Ne veut pas dire que je dois me taire,

Ni que je dois la haïr à mon tour !

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30 septembre 2021 4 30 /09 /septembre /2021 15:18

 

THE SHOW GOES ON…

Un léger vent se lève sur ma terrasse,

En ce début d’automne où l’été s’étire,

Soulevant des feuilles jaunies que j’entasse,

Au fur et à mesure que la vie les vire.

 

Ce n’est pas sans un petit pincement au cœur,

Que je m’imprègne de cette leçon de choses,

Qu’administre le temps, impénitent farceur,

A ceux qui souffrent en voyant mourir les roses.

 

Chaque chose qui meurt autour de moi m’émeut,

Que ce soit un être ou une feuille morte ;

C’est dur de rester impassiblement heureux,

Lorsque la vie claque au nez d’autrui sa porte.

 

Pourtant, à part ce souffle soudain, il fait beau.

La vie garde à mes yeux d’enfant tout son charme,

Les fleurs continuent à pousser sur les tombeaux,

Les enfants sourient malgré le bruit des armes.

 

L’espoir de paix sur la terre pour les mortels,

Demeure chez moi on ne peut plus tenace,

Et la vie, n’en déplaise à la mort, est belle,

Quoi qu’en dit le pessimiste, quoi qu’il fasse.

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6 juillet 2021 2 06 /07 /juillet /2021 13:54

 

Si tu plonges au fond de mon regard,

A la recherche des années perdues,

Tu pourras trouver l’enfant plein d’espoir

Qui croit que ses rêves lui seraient rendus.

 

Tu trouveras un romantique intact

Qui croit encore à la vertu des fleurs,

Et à la bonté, au-delà des actes

Qui sèment la confusion et l’horreur.

 

Si tu fais abstraction des apparences

Et vas à la rencontre de l’âme,

Tu auras peut-être un jour la chance

De ne pas confondre pur et amalgame.

 

Le tendre enfant qui en moi résiste,

Se refuse à croire que le temps

Vient à bout de l’espoir qui persiste,

De rester jeune, ayant vécu longtemps.

 

Devoir de réserve et protocoles

N’empêchent pas mon sourire d’affleurer ;

J’ai été à la bonne école,

Celle qui apprend à rire et pleurer.

 

Spontané dans le mot et dans l’approche,

Je ne cache ni mes joies ni mes peines ;

Mon amitié est gravée dans la roche

Et mes positions sont prises sans haine.

 

Ancrés sur les apparences trompeuses,

Nos regards sur les autres sont biaisés,

Alors aspirer à une vie heureuse,

Ne peut être une quête aisée.

 

Combien d’êtres ont fortune et beauté,

Mais sont d’une extrême laideur interne ;

Ce n’est qu’après les avoir convoités,

Qu’on comprend qu’ils ont le cœur en berne.

 

Les personnes qui valent d’être connues,

Perdent chemin faisant quelques amours,

S’ils ouvrent leurs cœurs aux premiers venus,

Mais sortent gagnants en fin de parcours.

 

Car ceux qui, tablant sur le tout parfait,

Contournent ces derniers sur leurs chemins,

Passent souvent leurs vies insatisfaits

Et finissent très humblement humains.

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17 juin 2021 4 17 /06 /juin /2021 10:52

 

L’AMOUR EXISTE-T-IL ENCORE ?
Tu me demandes si l’amour existe ?
En temps normal, je répondrai en prose,
Mais aujourd’hui, saches, si tu insistes,
Qu’on l’a perdu en négligeant les roses.
L’époque est à l’amour de guerre,
Celui qui s’exprime par escarmouches ;
Le cœur est démodé, on l’a fait taire
En changeant de partenaire et de couche.
Un à un, les romantiques s’effacent,
Et avec eux les nobles sentiments ;
Les gentlemen vêtus avec classe,
Cèdent la rue à d’étranges garnements.
En voyant les aînés faire la guerre,
Ces garnements que tous désapprouvent,
Ont appris à souffrir et se taire,
En maitrisant la haine qu’ils couvent.
On tue en eux l’espoir, par nos actes
D’infâmes adultes irresponsables,
Et on veut qu’ils gardent toujours intacts,
Des rêves et un comportement louable ?
On se tue les uns les autres chaque jour,
Leur offrant le pire des modèles,
Des jouets/armes, pour la bravoure,
Et on s’étonne qu’ils se rebellent.
L’amour a déserté tous les foyers.
Même les propos des couples qui naissent
A la faveur des vacances d’été,
Sont dénués de toute tendresse.
Nos pères nous ont inculqué des valeurs
Qui ont servi de base solide ;
Hélas, notre rôle de géniteurs
A été confié à des réseaux hybrides !
Comment concilier amour et distance,
A l’ère des étreintes virtuelles
Qui laissent aux cœurs très peu de chance
Et encore moins aux contacts charnels ?
Les sentiments n’ont aucune prise
Sur des parois de cœurs désormais lisses ;
Les élans des personnes éprises,
S’y collent, puis s’essoufflent et glissent.
Pour fuir la solitude, on s’aime
D’un amour qui part rarement du cœur ;
Les sentiments ne sont plus les mêmes,
Car dictés par l’ennui ou par la peur.
Aimons-nous quand-même, sait-on jamais ?
On dit que l’appétit vient en mangeant,
Alors, peut-être qu’à force d’aimer,
L’amour, le vrai, naitra entre les gens.
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8 juin 2021 2 08 /06 /juin /2021 17:24

 

Nous aimâmes la même fille, ados imprudents,

D’un même amour aussi profond qu’un gouffre.

Nous nous y précipitâmes aveuglément,

Et depuis lors, d’amour en amour, on souffre.

 

Il a vos visages, l’amour qui nous surprit,

Lorsqu’insouciant, chacun de nous vous crut sienne,

Depuis lors, dans vos doux filets, on est tous pris,

Amoureux, partagés entre joie et peine…

 

La peine de n’être qu’un parmi vos courtisans

Et de ne récolter, à terme, que souffrances,

Alimentée par vos regards indifférents,

Nous obligeait souvent à garder nos distances.

Comme vous étiez nos dénominateurs communs,

Chacun d’entre nous souhaitait avoir deux cœurs,

Pour pouvoir vous consacrer entièrement l’un

Et garder l’autre à l’abri de la douleur.

 

On est jaloux des regards qui sur vous se posent,

Piégés par vos incommensurables charmes,

Comme autant de papillon sur une rose,

Mais on n’arrive pas à déposer les armes.

 

Aussi vrai que le jour et la nuit se confondent,

Pour des cœurs transis d’amour qui se consument,

A l’heure du coucher, tous les soleils se rendent,

Sauf celui de vos amours qui reste sublime.

 

Tenace, celui-ci éclaire l’insomnie

De ceux qui osent poser sur vous leurs regards ;

Il leur faire perdre la notion de jour et de nuit

Et, béats, ils traversent l’existence hagards.

 

Vous devriez exister en plusieurs exemplaires,

Afin que chaque courtisan ait sa chance ;

Au singulier, l’un de nous gagne, l’autre perd,

Accuse le coup et souffre en silence.

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26 mai 2021 3 26 /05 /mai /2021 11:07

 

Bientôt le dernier dimanche de Mai,

Celui où on se rappelle sa maman;

Moi, je me rappellerai, désormais,

Que sans elle, je ne suis plus un enfant.

 

Je pense à une maman que je n'ai plus,

A l'approche de la fête des mères;

il a suffit d'un poème relu,

Pour relancer ce souvenir amer.

 

Il est une chose dont je suis certain:

La sensation d'être un orphelin

Est très pénible une fois atteint,

L'âge où mourir c'est vivre sans câlins.

 

Cette prière que me suis permis

De conjuguer aujourd'hui au pluriel:

Est que Dieu garde les vôtres, mes amis,

Et pardonne à celles qui sont au ciel!

 

Sans maman, on vit sans couverture,

Livrés aux rigueurs de l'adversité;

Sans elle, pour l'enfant qu'on est c'est dur,

De faire comme si de rien n'était.

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15 avril 2021 4 15 /04 /avril /2021 15:10

 

Quand les larmes brouillent des prunelles

Dont la raison d’être est de charmer,

Puis coulent sur les joues d’une belle,

Je suis sans voix, faible et désarmé.

 

Si vous ne pouvez faire le bonheur,

D’une femme qui vous fait la grâce

De vous ouvrir les portes de son cœur,

Effacez-vous sans laisser de traces.

 

Mettre la rose dans sa boutonnière,

Puis la jeter en changeant de veste,

Sans égards, nonchalamment, par terre,

Et s’en aller sans demander son reste…

 

Vider les belles plantes de leur sève,

Contribuant à leurs flétrissements,

Et briser un à un tous leurs rêves,

Les laissant seules, livrées aux tourments…

 

Mettre son ego sur un piédestal

Fait avec les fragments d’un cœur brisé,

Indifférent au fait que ça fait mal

D’avoir été choisie pour amuser…

 

Compter les abattis qu’on laisse choir

Est un comportement des plus ignobles,

D’autant plus que l’autre nourrit l’espoir

De trouver en vous une âme noble.

 

Honte à ceux qui traversent la vie,

Insensibles aux souffrances qu’ils causent ;

Malheur aux esclaves de leurs envies,

Fut-ce au détriment d’une rose !

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1 février 2021 1 01 /02 /février /2021 14:24

 

La fierté est une bonne chose,

Quand elle va de pair avec nos moyens,

Pas lorsque ceux réputés être nuls osent,

Alors que pour arguments ils n’ont rien.

 

Ce ne sont pas ceux pleins de qualités

Qui sont vaniteux et plastronnent,

Mais ceux bien connus pour leur nullité

Qui bombent le torse et claironnent.

 

L’humilité est le propre des forts,

Car leur confiance en leurs capacités,

Ne leur permet pas de causer du tort

Aux plus faibles, même s’ils l’ont mérité.

 

Les plus prétentieux sont les moins doués,

Car ils ignorent les grandes lacunes

Qu’autrui voit mais n’ose pas leur avouer,

Pour s’épargner d’inutiles rancunes.

 

Comme on ne peut rien faire pour des gens

Convaincus à tort d’être les meilleurs,

Ayons la force d’être indulgents,

Même face aux pires de leurs erreurs !

 

Ils ne se sont, après tout, pas comptables

De ce que, très modestement, ils sont ;

La nature les a faits peu capables,

Peu importe la vie et ses leçons !

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28 janvier 2021 4 28 /01 /janvier /2021 17:31

 

Je me promène entre des mots,

Qui sont désormais futiles.

Le silence, entre deux maux,

Est un choix bien plus utile.

 

J'ouvre la bouche puis me tais,

N'étant pas sûr que mes semblables,

Sauront encore écouter

Et trouver mes mots déchiffrables.

 

L'éloquence bat de l'aile,

Par ces temps où tout est chiffré;

Les plumes trempées dans du miel,

Rouillent déjà dans leurs coffrets.

 

Comment relancer le verbe,

Par ces tristes temps de textos,

Où les poètes en herbe

Meurent souvent un peu trop tôt?

 

Les lettres écrites à la main,

Dans un admirable style,

Qui fleuraient bon rose et jasmin,

Ne sont plus que textos débiles.

 

Les romantiques s'allongent,

Brisés par la mélancolie;

L'enfant qui croyait aux anges,

Trouve le virtuel plus joli.

 

Qui aurait pensé que les fleurs

Qu'on offrait jadis aux belles,

Perdraient un jour de leur valeur,

Au profit d'un monde virtuel?

 

Les belles phrases et la prose,

N'ont de nos jours aucun impact,

Alors aucun de nous n’ose

Passer des palabres aux actes.

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26 janvier 2021 2 26 /01 /janvier /2021 15:34

 

Chacun d’entre nous croise sa chance,

De trouver le bonheur et vivre heureux.

Certains la ratent, par suffisance,

D’autres, humbles, rendent grâce à Dieu.

 

Le malheur des humains c’est d’être prompts

A émettre des jugements de valeur.

Plus que tout, les apparences comptent

Pour eux, ainsi que les vernis trompeurs.

 

Ne coupons pas le cheveu en quatre ;

Le diable est toujours dans le détail.

Dans la vie, lorsqu’on est acariâtre,

On prend les joyaux pour de la pierraille.

 

Que de destins ont été contrariés,

Parce que les gens vont lorgner ailleurs

Et qu’ils s’empressent souvent de parier,

Sur des contenants dépourvus de cœur.

 

On croit valoir plus que ceux qui nous aiment ;

L’œil est bien plus grand que le mérite ;

L’opinion des gens sur eux-mêmes

A bien souvent le ciel pour limite.

 

Le charme à lui seul ne peut suffire,

Gardons ouvertes les voies de nos cœurs,

Sinon, on peut avoir tout pour réussir

Et ne jamais rencontrer son bonheur.

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