Je te devine mélancolique, par moment,
Ma belle amie au port de tête royal ;
Quelle peut être la cause de tes tourments ?
Ta vie semble avoir quitté son cours normal...
Tu as besoin de caresses, comme nous tous,
Un besoin que ton orgueil se charge de taire ;
Parfois je me demande ce qui te pousse
A vouloir à tout prix prouver le contraire.
Elles doivent être nombreuses, tes brûlures,
Pour en être arrivée à craindre tout feu,
Même celui de ton cœur auquel, à coup sûr,
Tu dois te consumer, en silence, peu à peu.
Les élans d'amour dont je te sais porteuse,
Qui donnaient de la brillance à ton regard,
Meurent derrière ta mine faussement heureuse,
Plutôt que d'être concédés à d'autres bâtards.
C'est là un lourd tribu que tu te fais verser,
Pour n'avoir jamais su faire la différence
Entre les cœurs épris, vraiment intéressés,
Et ceux des noceurs mus par l'empire des sens.
Vaut-il vraiment la peine d'accepter de mourir,
Par peur de tomber sur la mauvaise graine,
A un âge où d'autres que toi vont fleurir
Sous ton regard frustré d'inaccessible reine ?
Ton attitude ne pénalise que toi.
Secoue cette peine et sors de ton repli ;
Ton sourire sera le ralliement de joie
Qu'attendent proches et inconditionnels amis.