Les gens prennent tout au premier degré,
Est-ce là un signe de notre époque ?
Attend-on des poètes des simagrées
Dans le style des textos loufoques ?
Des gens qui n’ont jamais lu un essai,
Qui ne sont sur le Net que pour jaser,
Prennent le poète pour un cœur blessé,
Lui qui ne fait que les paraphraser !
Le poète, ce dernier romantique,
Voit leur microcosme tourmenté de haut ;
Il entretient des rapports idylliques,
Avec les expressions, phrases et mots.
Le poète est un nostalgique,
Qui épure le monde de ses défauts ;
Il balade un regard magique
Qui, même dans la laideur, voit du beau.
Il cultive un bonheur tranquille
Et peut couler des journées heureuses,
Même dans l’enfer des grandes villes,
Dans des rues désormais dangereuses.
Il porte le rêve en bandoulière
Et, armé de vers, vole au secours,
De ceux dont les inlassables prières,
Tombent dans l’oreille d’un monde sourd.
Il a un sourire indélébile,
Et une empathie à fleur de peau,
Pour affronter leurs mines hostiles,
Et leurs observations mal à propos.
Vous voyez donc ce qu’on peut ressentir,
Lorsqu’on écrit sur le mal être ambiant
Et que certains s’empressent de compatir,
Convaincus que vous êtes larmoyant !