IL PARAIT …
Qu’après l’hiver, c’est le printemps,
Quelle horreur, quels tristes temps !
Et dire qu’il annonçait les fleurs,
Le printemps des prédécesseurs !
Les fleurs de nos jours font très mal,
Elles sont le rouge impact des balles,
Sur les poitrines de nos frères
Que nous rendons à la terre !
On dirait…
Qu’il continuera de pleuvoir
Sur nos pauvres pays mouroir,
Puisqu’à présent tous nos printemps
Semblent avoir perdu la raison !
Qui pourrait…
Dire de quoi sera fait demain,
Dans des contrées que mort et faim
Ont livrées à des bains de larmes,
Et ce à cause de vos armes ?!
Qui croirait…
Que des nations bien pensantes,
Pour l’influence et la rente,
Sèmeraient mort et désespoir
Et surclasseraient tous nos pillards ?!
C’est vrai…
Qui nous gouverne est taré,
Et mérite d’être aux arrêts,
Est-ce une raison suffisante,
Pour nous livrer à la mort lente ?!
Et après !
En tous cas, notre religion
Qui mobilise vos légions,
N’est pas la cause principale
De tous vos maux et cabales !
La raison première est ailleurs,
Elle est la mort et la douleur
Que vous semez dans nos régions,
Et qui devient une contagion !
Ceux qui, chez nous, ont tout perdu,
Ne rêvent que de coups tordus,
Contre ceux qu’ils jugent fautifs ;
La foi n’étant qu’un palliatif !
Où que vous irez…
Par ces tristes temps, mes frères,
La bêtise est téméraire,
Et ni le printemps, ni les fleurs,
Ne pourront apaiser vos cœurs !