7 septembre 2017 4 07 /09 /septembre /2017 14:21

 

Assis sur un trottoir, partageant le bonheur
De jeunes pleins d’espoir, non loin du Sacré cœur,
Ces deux anciens routiers de sentiers trop battus,
Couvaient l’amour entier qu’ils avaient toujours tu.
Leurs regards s’effleuraient, puis, perclus de pudeur,
Glissaient et s’égaraient dans la vague douceur 
Du flot de paroles qu’ils souhaitaient porteur
De leurs envies folles, leurs rêves en couleur,
Leurs sentiments muets enfouis en profondeur…
Dans deux cœurs désuets, qui rêvent encore de fleurs,
Qu’une société crétine et un monde endurci,
Gavaient de routine et de futiles soucis,
Maintenant en apnée leurs corps qui débordent
De chaleur spontanée et d’élans qui concordent.
Ils avaient désappris les fougueuses étreintes
Et constataient surpris, que les amours éteintes
Renaissaient de leurs cendres et revenaient narguer
Les amarres tendres qu’ils ne pouvaient larguer.
Il regardait ses lèvres, elle fuyait ses yeux
Dont la prière mièvre mettait ses sens en feu.
Ne sachant plus gérer leurs élans naturels,
Leurs regards égarés, bien que tout doux, tout miel,
Se cherchaient un ancrage dans une réalité
Que le manque de courage rendait un peu floutée.
L’émouvante maladresse de ces virtuels amants,
Transformait les caresses en mots incohérents.
L’acte de réapprendre à écouter leurs corps
Qui, à force d’attendre, étaient donnés pour morts,
Est loin d’être facile, mais les âmes bien nées
Ont des cœurs dociles pleins d’amour à donner.
Ils ne sont pas pressés ; la vie leur a appris
Que l’espoir caressé tôt ou tard vous sourit.

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