20 septembre 2017
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Ceux qui ont de la pudeur à revendre
Et suffisamment de censure pour deux,
Les rêves ils ne peuvent les comprendre,
Car leurs imaginations n’ont pas d’yeux.
Les esprits inventifs se débrident,
Lorsqu’il s’agit de celles qu’on aime ;
Hélas, les froides censures vident
De leur teneur les plus chauds poèmes.
L’amour, conjugué au conditionnel,
Pour survivre, a besoin au moins du rêve ;
On le condamne, si en plus du réel,
Le charme des rêves on l’enlève.
Laissez dire ce qu’on ne peut faire,
Et faites en sorte que la fiction
Adoucisse un réel trop sévère,
Qui ne prône que la renonciation.
Placé dans un terreau peu fertile,
L’amour étouffe puis périclite ;
Il meurt sans les soins qui lui sont utiles
Et sans les attentions qu’il mérite.