20 septembre 2017 3 20 /09 /septembre /2017 07:25

 

Ceux qui ont de la pudeur à revendre

Et suffisamment de censure pour deux,

Les rêves ils ne peuvent les comprendre,

Car leurs imaginations n’ont pas d’yeux.

 

Les esprits inventifs se débrident,

Lorsqu’il s’agit de celles qu’on aime ;

Hélas, les froides censures vident

De leur teneur les plus chauds poèmes.

 

L’amour, conjugué au conditionnel,

Pour survivre, a besoin au moins du rêve ;

On le condamne, si en plus du réel,

Le charme des rêves on l’enlève.

 

Laissez dire ce qu’on ne peut faire,

Et faites en sorte que la fiction

Adoucisse un réel trop sévère,

Qui ne prône que la renonciation.

 

Placé dans un terreau peu fertile,

L’amour étouffe puis périclite ;

Il meurt sans les soins qui lui sont utiles

Et sans les attentions qu’il mérite.

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