Les orgueilleux sont tenaces,
Ils encaissent sans mot dire ;
Ils ne plient jamais, ils cassent ;
Céder ? Jamais ! Plutôt souffrir !
L’orgueil, ce bien vilain péché,
Se dresse comme un rempart,
Contre le bonheur recherché
Par ces infortunés roublards.
Sous un masque de force feinte,
Ils font semblant d’être heureux,
Ces paumés en demi-teinte,
Qui déambulent, le regard creux.
Ils aimeraient plutôt mourir,
Que d’avouer leur détresse,
A leurs pairs dont les sourires
Semblent de vaines promesses.
Je vous parle des faux heureux,
Ceux qui s’habillent de couleurs,
Avant de sortir deux par deux,
Mettre en scène le bonheur.
Ils ont pour principal souci,
De convaincre qui veut les croire,
Qu’ils vivent heureux eux aussi,
Bien qu’ils aient égaré l’espoir.
Leurs chances, ils les ont perdues,
Parce qu’ils taisent leurs sentiments
Et refusent les mains tendues
De ceux qui aiment spontanément.
Au lieu d’aimer ils font semblant,
Et ce faisant, les années passent,
Jusqu’au jour où, le cœur tremblant,
Ils s’en vont de guerre lasse.