Je deviens allergique à la bêtise ;
Je supporte de moins en moins la fausseté.
L'hypocrisie est devenue ma hantise,
Car les propos mielleux m'ont toujours dégoûté.
Je préfère qu'on me dise merde sans détour,
Plutôt que de me sourire, aimablement
côté jardin et puis, en douce, côté cour,
Me descendre en flammes sans ménagement.
Si je suis confronté aux présences pesantes,
Je préfère plutôt tirer ma révérence
Car, sur moi, l'impact des tares ambulantes,
Est plus ressenti que la pire des souffrances.
Ma spontanéité m'a valu des nuisances.
J'ai reçu des coups mais pris assez de recul,
Pour flairer les hypocrites à distance
Et interpréter les silences des faux culs.
A présent, je peux dire, rien qu'à la dégaine,
Bien avant d'établir un contact visuel,
Si la personne est bonne et sans haine,
Ou, au contraire, mauvaise et cruelle.
A ceux dont la présence pourrit notre air,
Je dirais, que si nous encaissons en silence
Leur bêtise et le mal qu'il peuvent faire,
C'est par éducation et par indulgence.
Alors, épargnez-nous votre suffisance ;
Nous connaissons votre véritable valeur.
Elle n'a d'égale que votre indigence
Sur tous les plans. Votre sourire est menteur !