Revu et corrigé.
Pardon, ma mère, d’être moi-même !
Je t’ai déçue sans vraiment le vouloir ;
Je suis ce que je suis mais je t’aime
Et ferais tout pour toi, tu peux me croire !
Je suis comme la Mistinguett disait :
Un produit fini de la nature.
Comme elle, je suis comme Dieu m’a fait
Et vos regards me rendent la vie dure.
Je suis l’exemple de la différence
Que le moule peine á accepter ;
Je suis ce clou qui n’a pas la chance
D’être comme les autres, bien aligné.
Avant de mettre son fils au monde,
Une mère a pour lui des dessins
A nuls autres pareils, á la ronde,
Mais il y a le concours du destin.
Je suis tel que suis, et ton amour
Ainsi que celui de mon géniteur,
Sont le seul horizon de mon parcours,
La seule quête chère a mon cœur.
Est-ce logique d’être condamné
Pour un délit que je n’ai pas commis ?
Dois-je demander pardon d’être né
Différent du reste de mes amis ?
Rien, autant que le cœur d’ une mère
Ne peut mesurer toute la douleur,
Pour moi, d’être rejeté par mes pairs
Qui me traitent comme une erreur.
Comme vous, j’ai une tête et un cœur…
Je ne suis pas une anomalie !
La haine et le rejet me font peur
Et rendent encore plus pénible ma vie.
S’il vous manque la force d’accepter
Votre fils tel que l’éternel veut qu’il soit,
Ne lui niez pas le droit d’exister
En accord avec son seul possible choix !