4 juin 2015 4 04 /06 /juin /2015 18:02
ECHARDE DU SOUVENIR

Il était une fois, un village de vacance,

Dans un pays pas encore ouvert aux touristes,

J'étais frais émoulu, parmi d'autres free lances,

Dont certains, blasés, tiraient des mines tristes.

C'était jour de pause, en fin de semaine,

Les ainés, partis tôt écumer le marché,

Laissèrent les bleus derrière; une vraie aubaine:

La grasse matinée était ce qu'on cherchait.

Après le déjeuner, j'allai, les yeux ouvert,

Sous un talus, poursuivre mon rêve à l'ombre,

Quand, derrière le rocher qui l'avait couvert,

Surgit le plus bel ange à la peau sombre.

Comme dans les rêves, l'approche fut facile,

Le courant n'eut aucune peine à passer;

Jeunes et beaux, dans la plus belle des îles,

Nos âmes, avant nos corps, s'étaient enlacées.

La nuit fut chaude, dans cette contrée oubliée,

Aussi brûlante que l'étaient nos corps fiévreux,

Qui auraient brulé les draps, s'ils n'étaient mouillés

De nos sueurs, et nos coeurs s'ils n'étaient pas deux.

Mon temps et ma pensée, pour le reste du séjour,

Furent partagés en deux, je tournais en rond;

Contrairement aux autres, j'avais 2 ordres du jour,

J'étais pris jour et nuit; je luttais sur deux fronts.

Comme tous les rêves, le notre eut une fin.

Après le travail, sonna l'heure du départ,

Les coeurs se déchirent, mais à chacun son train.

C'est la vie, les rêves finissent tôt ou tard!

Les anciens souvenirs gagnent en audace,

Au fur et à mesure du bonheur cumulé;

Par moment ils vous balancent à la face

Les tendres douleurs des temps les plus reculés.

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