Une fatigue de vivre épaisse
Empreint l’atmosphère de ta pièce.
Que fais-tu, assise seule dans le noir,
Toi ma muse, ma réserve d’espoir ?
Il fait beau, allons vers la lumière…
Allons découvrir ce qu'elle éclaire !
Une éclaircie, après des nuages,
Est une chance de tourner la page.
Il ne sied pas à une si jolie mine
De ruminer les choses qui chagrinent.
C’est un crime de laisser tes beaux yeux
Se brouiller de larmes, sous de tels cieux !
La tristesse écorche ta nature,
Toi une si solaire créature !
Ce doux regard doit à tout prix friser ;
Allons faire les fous... nous amuser !
La vie est belle, faisons-en le tour !
Secouons un peu la cendre des jours !
Et s’il reste quand même quelques points noirs,
Meublons-les d’étoiles, quand vient le soir !
Le bonheur ne saurait être complet,
Si on ne peut faire ce qu’il nous plait !
Alors lève-toi, petite folle,
Séchons les cours de ta triste école
Et faisons au sort, ce vilain corbeau,
Une ribambelle d’enfants dans le dos !