On a mis, de nos jours…
La vie entre guillemets.
On tue tout, même l’amour…
Chez ceux qu’on a aimés ;
On tue ce qu’on touche…
La faune et la flore,
Morveux, on se mouche…
En souillant d’autres corps.
Vivre c’est autre chose…
Que se faire la guerre,
Il faut marquer une pause…
Apprendre à nous taire !
Réapprendre à aimer…
Réinventer les sens,
Plus brûlants que jamais…
A frôler la démence ;
Découvrir le toucher…
Conjuguer les caresses,
Finir le soir couché…
Aux confins de l’ivresse ;
Remettre à flot nos âmes…
Que la vie a noyées,
Raviver les flammes…
De nos tristes foyers.
Il faudrait exalter…
Ce qu’on a de plus noble,
La tendresse, la bonté…
Pas les penchants ignobles !
Qui combat l’impuissance…
En recourant aux armes,
N’a que piètre jouissance…
Et meurt baigné de larmes.
Même platoniques…
Les étreintes soulagent
Les accès de panique…
Les impuissantes rages !