Tu es, du gâteau de la vie, la cerise,
Avec ton visage aux traits angéliques,
Tes yeux ensorceleurs au regard qui frise,
Qui sont pour tes admirateurs fatidiques.
Des femmes comme toi phagocytent le cœur ;
Tu es un mal dont l’âme ne guérit jamais.
Ton image sublime suggère le bonheur,
Puis tend la souffrance à celui qui l’aime.
Tu es un sourire qui vient s’insinuer,
En filigrane dans tout ce que l’œil peut voir ;
Un rêve que l’orgueil peine à évacuer,
Que l’on fait à l’état de veille, matin et soir.
Tu es Eve comme chacun voudrait qu’elle soit ;
Tu es l’indispensable moitié sensuelle.
Tu es la vie heureuse que personne ne conçoit,
En aucun cas, sans ta présence perpétuelle.
Des femmes comme toi conjuguent la souffrance
Au pluriel, car, pour un millier de cœurs brisés,
Elles ne parviennent, avec un peu de chance,
Qu’à rendre heureux celui qu’elles ont apprivoisé.
Parfois, je te regarde et me demande
Si l’Omnipotent, le jour de ta création,
Bien que sa bonté soit infiniment grande,
N’a pas cherché à illustrer la frustration ?