Ne m'en veux pas, je ne suis qu'un mortel,
Et comme tout mortel, je suis faillible ;
Même pétri d'orgueil, mon cœur est frêle
Et peut couver des souffrances terribles.
La vie, vois-tu, est clairsemée d'erreurs;
J'en ai commises en te laissant partir,
En n'ayant pas su dissiper tes peurs,
Puis en me limitant à t'écrire.
J'en ai commises, n'ayant pas su dire,
Tous les mots du cœur, venus à l'esprit,
Puis croyant qu'un regard pouvait suffire
Pour te parler d'un amour désappris.
J'ai cru que l'enfant que j'étais encore
Au fil du temps, avait appris par cœur
Les enseignements tirés de ses torts
Et les leçons puisées dans ses douleurs.
Mais... non, on n'apprend pas de ses erreurs,
On en prend note et on suit son chemin,
Même si, le cœur brisé, on est en pleurs,
Même si, contrit, on s'en mord les mains.