Ève était une femme,
D’une grande sensibilité,
Mais mettait les sens en flammes,
Malgré sa grande humilité.
A la longue, elle en eut marre,
D’être trop souvent convoitée
Par de libidineux fêtards,
Qui ne pensent qu’à peloter.
Avoir du sex-appeal, c’est bien,
Mais lorsque ça vient occulter
L'âme, la réduisant à rien,
On ne peut que se révolter.
Pourquoi se laisser abuser,
Si on peut faire autrement ?
L’homme prédateur est rusé.
Il est fébrile mais peu aimant.
Quand aux potentiels compagnons,
Ils sont timides et indécis,
Assis entre le oui et le non,
Ils perdent leur temps, vous aussi.
Loin des hommes, avec le temps,
Elle se sentit plus apaisée,
Mais face au fil des saisons,
Sa résistance fut brisée.
Elle n’avait, pour chauffer ses draps,
Que des larmes, dont la chaleur
Contrastait avec le grand froid,
Qui glaçait ses pieds et son cœur.
Entre coureurs et indécis,
Elle cherchait le juste milieu ;
Les hommes s'étant endurcis,
Trouver le bon n'est plus un jeu.