J'ouvre mes yeux d'enfant émerveillé
Et les laisse effleurer, discrètement,
Les contours de ta durable beauté,
Qui semble réussir à figer le temps.
Ton regard est tel un sortilège,
Savamment jeté par le créateur ;
Il est, pour l'admirateur, un piège
Dont le secret est l'infinie douceur.
Ton généreux sourire mérite
D'être l'étendard de la tendresse ;
Ta présence est une invite
A revisiter l'art des caresses.
A te voir, on en arrive à penser
Qu'il est normal qu'il y ait des guerres...
Ceux qui t'ont vue, ne peuvent renoncer
Au rêve de t'avoir pour partenaire.
Les plus pieux pourraient, à certains moments,
Considérer qu'il est peu charitable,
de t'avoir faite source de tourments,
Puis mise hors de portée de leurs semblables.
Ceux hardis courtiseraient la chance,
D'être pris dans les filets de tes yeux,
Puis chercheraient dans ton cœur la clémence
D'aimer en eux la créature de Dieu.