Toi et moi, que d’aventures, que de bonheur,
Nous avons eu tout au long de notre parcours ;
Que de joies que de plaisir, belle de mon cœur,
Sur le tortueux chemin de notre amour !
A nous voir tanguer telles deux épaves unies,
Ballotées par le rythme d’un langoureux slow,
Qui dirait que nous eûmes durant notre vie,
Plein de fêtes où le champagne coule à flots ?
Qui irait penser, à voir nos regards éteints,
Nos frêles silhouettes et nos tristes looks,
Que nous fûmes la crème des milieux mondains,
Avant d’échouer dans cette fête de ploucs ?
Je vois ton regard effarouché et me dis,
Que ces yeux, jadis d’une beauté démentielle,
Méritaient mieux, en attendant le paradis,
Qu’un asile peuplé d’haleines pestilentielles.
Il faut vraiment que la vie soit une garce,
Pour avoir ainsi fait le vide autour de nous !
Fallait-il qu’elle nous joue cette triste farce,
Après nous avoir accordé un bonheur fou ?
Ne sois pas triste, nous deux on a bien vécu.
S’ils pouvaient savoir le nombre de mal embouchés
De leur espèce, à qui j’ai botté le Q,
Ces sales morveux iraient vite se moucher !
Je vais leur montrer que j’ai le vent en poupe,
Ces vulgaires gardes-chiourmes de mes deux ;
Pour nous venger, j’irai pisser dans leur soupe,
Et à leur baraque, je vais mettre le feu !