9 août 2006 3 09 /08 /août /2006 23:05

 

Question à plusieurs dinars: quelle langue parle t-on ces derniers temps chez nous en Algérie (à part la langue de bois, pour les apprentis politiciens) ?

 

Plusieurs à la fois ! N’en maîtrisant aucune le commun des mortels s’achemine vers un patchwork linguistique, une sorte d’espéranto revisité, ponctué d’onomatopées.

 

Adressez-vous au passant en arabe littéraire, en bon français, en tamazight ou même en algérois et vous aurez une chance sur deux de décontenancer !

 

Comment en sommes nous arrivés là ?

 

Près de quatre siècles d’improvisation tous azimuts ne pouvaient ne pas donner pareil résultat. Pris en otage par l’ambition politique des uns et une sorte d’instinct de survie pour d’autres, le système éducatif oscilla entre tradition et modernité sans jamais aller résolument vers l’une ou l’autre, chaque camp défendant l’outil de sa pérennité au détriment du bon sens.

 

Il ressort donc à l’évidence que tant qu’on n’aura pas tranché en faveur de l’un ou l’autre des deux projets de société, ceux qui ne manient qu’un seul outil de communication continueront inlassablement à jeter l’opprobre sur l’autre, même et surtout s’ils n’ont rien à offrir de concret sur le plan de la compétence.

 

Pour barrer le chemin à l’opportunisme il faudrait multiplier les voies du savoir. Ce n’est que lorsqu’on aura valorisé le contenu plutôt que l’emballage, en permettant à l’algérien trouver à proximité sciences et connaissances (écoles privées « vraiment » spécialisées, écoles et instituts internationaux quelles que soient les langues d’enseignement, recrutement de professeurs réellement porteurs de savoir, fussent-ils étrangers, au niveau des universités…) qu’on pourra dire qu’on a fait œuvre utile.

 

On ne peut se permettre de pousser plus loin encore l’aventure destructrice du système éducatif. Nous avons assisté impuissants au sabordage des secteurs les plus nobles du pays. Essayons à présent de pousser dans le sens d’un sauvetage bien organisé. Les responsables du naufrage actuel n’ont qu’une préoccupation : leurs intérêts étroits ! Il serait donc naïf d’attendre d’eux une amende honorable. Ils ne le feront que contraints !

 

 

  

 

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1 août 2006 2 01 /08 /août /2006 23:05

  ...Ou alors un romantique amoureux, qui une fois son dévolu jeté sur un mortel, en arrache une à une les pétales et le jette tel une marguerite!(Si ça peut faire passer la pilule!).

  … Le soleil émet son chant du cygne, un magnifique fragment rougeâtre de crépuscule, puis plonge derrière les montagnes me laissant en proie à une fascination empreinte de regrets. Chaque journée qui s’étiole ainsi, qu’elle soit gratifiante ou pesante, laisse pour moi cet arrière goût de perte et d’inachevé. Engourdi par une journée chargée, je passe en revue toutes les opportunités dont elle a été porteuse et que, une fois de plus, je laisse sans concrétisation…La vie est un perpétuel rêve de réalisation des occasions ratées, entrecoupé de quelques baisers de la fortune…peu nombreux pour tous et c’est ce qui fait leur charme !

    Sans ces éclaircies sporadiques, la vie ne vaudrait pas la peine d’être vécue !    

 

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27 juillet 2006 4 27 /07 /juillet /2006 23:05

...Tous les stressés du monde devraient se donner la main!

    Les temps sont à l’insécurité… dans tous les domaines !

   Le citoyen du 21ème siècle a peur de perdre son emploi… il craint pour son honneur… il tremble pour sa dignité… il vit sous la menace de voir atteinte son intégrité physique et celle des siens, s’il en a… il redoute les abus de tous genres y compris de pouvoir… il appréhende d’avoir à solliciter une administration sans conscience professionnelle… il a la trouille de tomber malade et de devoir dépendre de nos services médicaux et paramédicaux…il a peur de boire une eau de robinet douteuse, mais la boit quand même contraint…il vit le malaise du risque d’être surpris par une panne d’électricité(de plus en plus nombreuses dans certains quartiers) au beau milieu d’un film ou…il est pris de nausée à l’idée de devoir affronter l’incompétence et la malhonnêteté d’un mécanicien, d’un plombier, d’un maçon, d’un réparateur d’appareils électroménagers…il caresse dans le sens du poil le vendeur de fruits et légumes, dans l’espoir de l’amadouer et de tempérer son penchant naturel à « se tromper de poubelle »…il refuse parfois de répondre à des appels téléphonique importants de peur de se faire arracher son portable…il n’est jamais sûr de trouver son véhicule intact, ou simplement de le trouver, à son retour au parking…

   …Et quand il a échappé à tous ces stress, il a peur de sourire, par crainte d’être mal compris !

   …Sans parler de sa trouille d’inviter la voisine, la collègue ou la cousine germaine, qu’il rêve de faire sortir, par peur du refus ou de se voir attribuer des intentions peu avouables…

   Je me demande comment, avec tout ça, on continue à trouver la force d’aller de l’avant !

   Mais  « THE SHOW MUST GO ON ! » n’est-ce pas?

 

 

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25 juillet 2006 2 25 /07 /juillet /2006 23:05

   Ah s'il nous était possible de lire dans les pensées...le bonheur aurait à la portée de tous!

   Combien d’Algériens et d’Algériennes de mon âge (sept à soixante dix sept ans), peinent en ce moment à traîner leurs prudentes mais déprimantes solitudes ? Combien de mûrs et intéressants hommes  et femmes ont choisi, par crainte de tomber sur un compagnon ou une compagne à problèmes, de se replier sur eux-mêmes quitte à en souffrir ? Combien de timides qui valent la peine d’être connus rasent gentiment les mûrs de l’appréhension, une valise dans chaque main (good old late Brel !) ? Combien de personnes intéressantes et intéressées donneraient cher pour une amitié, une rencontre, une relation ou tout simplement une aventure en bonne intelligence, même sans lendemain ?

   Combien d’atomes crochus  fendent l’air pollué de nos villes avant de se perdre dans la nature faute de répondant !

   La vie est aussi un ensemble d’occasions perdues !

   …Mais elle continue à valoir la peine d’être vécue. Sait-on jamais…

  

   

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21 juillet 2006 5 21 /07 /juillet /2006 23:05

   LA CRITIQUE EST UN DROIT...LA REACTION AUX CRITIQUES EN EST UN AUTRE!

  Un de nos bloggeurs, parmi les plus lus, semble avoir pris la mouche après avoir jeté un pavé à la mare…C’est généralement ce qu’il arrive lorsqu’on se détourne du fond au trivial profit de la forme…non pas que la forme importe peu, mais sachant que la plus belle femme ne peut donner plus que ce qu’elle a, il était de l’ordre du coup d’épée dans l’eau de vouloir donner un coup de pied à la barre pour la pousser vers le haut !

   On anglais on dit : »it takes all kinds ! (Il faut de tout pour faire un monde!)…On a autant besoin de platitudes que de profondeurs dans l’approche. Alors, je dirais à notre respectable Aghedia(pour ne pas le nommer) : On a autant besoin de gens comme vous, pour donner des coups de pied au derrière de la platitude, que de derrières pour les recevoir ! On a besoin de tout le monde !

  Donc, comme disent les anglais (toujours eux,  car plus pragmatiques) : « No offence taken ! »(Sans rancune !).

 

   

 

 

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19 juillet 2006 3 19 /07 /juillet /2006 23:05

   Je pensais avoir suffisamment d'optimisme pour débarasser le blues du cafard...

    Je ne sais si ceux qui comme moi arpentent occasionnellement les rues d’Alger (ou d’autres villes), si chères à mes souvenirs, et peinent à y retrouver les repères de leurs émotions, n’ont pas comme moi l’impression de vivre un long cauchemar que le jour tarde à balayer…

   Je me demande si, comme moi, il vous arrive d’évoluer dans nos lieux trop communs actuels, en planant dans un espace temps révolu… Cela me rassurerait de savoir que je ne suis pas le seul à rechercher la défunte chaleur de nos illusions perdues dans les rêves de l’éveil, pour échapper à l’emprise des faiseurs officiels de cauchemars…

   On va probablement finir tous par nous réveiller et faire un pied de nez au cauchemar collectif, au milieu d’un fou rire nerveux de ceux qui, l’espace d’une nostalgie, ont cru leurs rêves perdus à jamais !

 

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18 juillet 2006 2 18 /07 /juillet /2006 23:05

  Quand on observe attentivement la société algérienne, on en arrive à se dire que la vieillesse commence assez tôt chez nous.

   Au moment où ailleurs tout est fait pour rester jeune, ne pas lâcher la rampe et garder la forme (de très jeunes vieux quadrillent les rues, les pistes de jogging, les centres de fitness…et écument les discothèques et les lieux de sport à sensation et à risque), chez nous les signes de l’outrage du temps et de la condition de laminés que nous sommes, sont visibles à partir de la trentaine…

   Ainsi, « vous les verrez souvent »(comme dirait Brel), traîner la patte, les traits tirés, l’air absent, la bedaine et le menton en avant, les bras ballants, le dos voûté, comme s’ils étaient dépositaires de la quintessence de la misère humaine, alors que leurs âges dépassent rarement la quarantaine !

   A soixante ans, sous d’autres cieux, on est encore jeune…avec devant soit une moyenne de deux décennies avant que la rate ne se dilate et que les c… ne se rouillent (comme dit la chanson…pardon de l’écart d’allusion !).

   L’âge apparent est souvent proportionnel à la hauteur du moral, le degré d’évacuation du stress et de la barre des ambitions…de la rage de vivre !

   Il est également notoire que le moral (toujours lui !), est fonction de la qualité de vie et du degré de prise en charge des problèmes sociaux quotidiens par les institutions « compétentes » (?) (Santé, administration, travail, logement, justice, loisirs, cadre de vie…).

   Ce déprimant constat (vieillissement précoce), aurait donc pour principal responsable la masse d’incompétents qui régissent notre société !

   Comme le MORAL en miettes est l’une des origines de la faiblesse du système immunitaire (problèmes de santé physique et mentale) et du laisser aller de soi, ne serions nous pas en droit d’ESTER NOS INSTITUTIONS NATIONALES EN JUSTICE, POUR PREJUDICE MORAL ET MATERIEL ?   

 

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16 juillet 2006 7 16 /07 /juillet /2006 23:05

  Il serait interessant d'ouvrir le débat sur le multilinguisme afin de remettre les pendules à l'heure et dissuader les"half wits", qui n'ont d'autres chevaux de bataille que celui de l'orienter vers le terrain qu'ils connaissent le mieux: celui de la polémique!

  Un des articles lus sur dzblog (Dzairlekbida), à propos du « choc des langues » m’offre l’occasion propice pour attirer l’attention sur une attitude trop agressive pour être digne de nos « intellectuels »…

 

   Il y a moins d’un mois, au cours du débat qui suivit une des nombreuses conférences données à la bibliothèque nationale, l’un des intervenants, une enseignante universitaire de sciences sociales, me surprit par la virulence de ses propos. Elle affichait sa surprise de voir le pays, débarrassé depuis longtemps du colonialisme, encore aux prises avec la langue de l’ex-occupant… A l’entendre, on croirait qu’il s’agit d’une bataille pour se délester de ce qu’elle considère comme une séquelle, et non d’un butin de guerre !

 

 

   Etant de nature un peu timide, lorsqu’il s’agit de m’exprimer en public, j’avais assisté aux deux précédentes conférences sans oser demander la parole pour donner mon avis -- qui était parfois même diamétralement opposé à celui du conférencier…Mais après avoir entendu postillonner cette dame, je ne sus comment j’avais pris le micro baladeur...pour souligner, avec tout le respect qu’on doit devoir aux dames, qu’en matière de productions littéraires, on trouve des ouvrages admirables dans les deux langues…et que ceux qui font souvent preuve d’agressivité envers l’autre, ont rarement des choses intéressantes à produire ! J’avais pris soin de lui répondre en arabe littéraire pour lui montrer que je n’avais rien contre son outil de travail…Bien au contraire, rares sont les textes aussi aptes à m’émouvoir que les « ROUBA3YATES » de Omar Khayam, dans le texte arabe.  

 

 

  

 

 

 

 

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14 juillet 2006 5 14 /07 /juillet /2006 23:05

 A la faveur de la chaleur la langueur prend possession des coeurs:

        ENTRE DEUX FEUX

 

 

L’été égraine les fleurs de jasmin,

Qui gisent par terre sans lendemain.

Le dard insatiable de sa chaleur,

Pompe la substance de nos ardeurs.

Nos yeux qui ont mis un peu trop longtemps

À se faire à la douceur du printemps,

Peinent à se faire à sa lumière,

Un peu trop vive pour nos paupières.

Notre cœur, doublement sollicité,

Par la chaleur et les belles d’été,

Ne sait trop s’il doit battre pour plaire,

Aux dames et aux rayons solaires

Ou tout simplement pour se soustraire

A des brûlures supplémentaires !

 

                                                Eachman.

 

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2 juillet 2006 7 02 /07 /juillet /2006 23:06

...A en croire l'absence de vergogne qui caractérise notre quotidien, plus personne de nos jours ne fais, le soir venu, le bilan de ses vilénies diurnes!

  Ce poeme en anglais devrait être encadré au dessus du lit de chacun d'entre nous:

                      WHEN YOU GET WHAT YOU WANT IN YOUR STRUGGLE FOR PELF,

                       AND THE WORLD MAKES YOU KING FOR A DAY,

                       JUST GO TO THE MIRROR AND LOOK AT YOURSELF,

                        AND SEE WHAT THAT MAN HAS TO SAY !

                        ...FOR IT IS NOT YOUR MOTHER OR FATHER WHO JUDGMENT UPON YOU MUST PASS,

                       THE MEN WHOSE JUDGMENT COUNTS MOST IN YOUR LIFE

                        IS THE MAN STARRING BACK FROM THE GLASS !

  En bref, vous seul pouvez être juge de vos actions, si Dieu ne vous a pas oublié lorsqu'il a distribué "la jugeote"...et par consequent , gratifier chaque matin votre mirroir d'un baiser, si vous jugez que vous êtes une personne de "Bien", ou d'un graillon si vous êtes nuisible pour vos semblables!

  ..LE MONDE DEVIENDRA ALORS UN ESPACE Où IL FAIT BON VIVRE !      

 

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