Où est passée la lumière du mois de Mai ?
Elle boude nos cieux jadis bleus, ces derniers temps.
La Terre, triste, verse ses larmes sur nos blés,
Qui n'en ont que faire, en cette fin de printemps.
Est-ce de savoir que l'homme court vers sa fin
Que les éléments, très contrariés, se fâchent,
Ou serait-ce parce qu'il ne reste rien d'humain
Chez les commanditaires du chaos, ces lâches ?!
Les espèces s'éteignent une à une,
L'air respirable, autour de nous, se raréfie ;
Au Sahara, la neige a visité les dunes
Et personne ne prend au sérieux ce défi ?
Que faut-il, pour que les hommes se réveillent ?
On a pollué l'air, empoisonné les eaux ;
On détruit, l'une après l'autre, les merveilles
Que Dieu a créées et ce qu'il y a de beau !
Ce mois, source d'inspiration pour les poètes,
Semble, à son tour, s'être mis aux pluies acides ;
C'est le prix des actes d'hommes que rien n'arrête,
Dont la soif va rendre notre Éden aride.
Monstres au pouvoir, êtres sans foi et sans cœur,
Vous mettez en péril l'unique héritage :
Notre Terre, cette commune demeure,
Léguée par nos pères à travers les âges !