9 mai 2016 1 09 /05 /mai /2016 00:18
SAUVE QUI PEUT !

Où est passée la lumière du mois de Mai ?

Elle boude nos cieux jadis bleus, ces derniers temps.

La Terre, triste, verse ses larmes sur nos blés,

Qui n'en ont que faire, en cette fin de printemps.


Est-ce de savoir que l'homme court vers sa fin

Que les éléments, très contrariés, se fâchent,

Ou serait-ce parce qu'il ne reste rien d'humain

Chez les commanditaires du chaos, ces lâches ?!


Les espèces s'éteignent une à une,

L'air respirable, autour de nous, se raréfie ;

Au Sahara, la neige a visité les dunes

Et personne ne prend au sérieux ce défi ?


Que faut-il, pour que les hommes se réveillent ?

On a pollué l'air, empoisonné les eaux ;

On détruit, l'une après l'autre, les merveilles

Que Dieu a créées et ce qu'il y a de beau !


Ce mois, source d'inspiration pour les poètes,

Semble, à son tour, s'être mis aux pluies acides ;

C'est le prix des actes d'hommes que rien n'arrête,

Dont la soif va rendre notre Éden aride.


Monstres au pouvoir, êtres sans foi et sans cœur,

Vous mettez en péril l'unique héritage :

Notre Terre, cette commune demeure,

Léguée par nos pères à travers les âges !

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6 mai 2016 5 06 /05 /mai /2016 07:04
RAGOTS TRANQUILLES

Certaines personnes nuisent gratuitement;

Elles sont derrière toute attitude hostile.

Ne vous demandez jamais pourquoi ni comment,

Si on vous en veux, cherchez plutôt l'imbécile;


Il y en aurait toujours un, assez haineux,

Pour aller, d'oreille en oreille, cracher

Son venin, par méchanceté ou bien par jeu,

Afin de saper l'entente ou l'empêcher !


Vous verrez ainsi des gens vous faire la tête,

Sur la base des médisances et calomnies,

Des vilains teigneux dont les langues sont prêtes

A descendre en flammes tous ceux qu'ils envient.


Il suffit pour ça que vous ayez quelque chose,

Même futile, qui leur soit inaccessible,

Pour que ces tristes sires, d'humeurs moroses,

Oublient leurs déprimes et vous prennent pour cible.


Suffisants, ces nuls vivent la dragée haute,

Évoluant comme s'ils étaient détenteurs

De la science infuse et ont la cote,

A cette triste époque, exploitant nos peurs.


Leurs neurones sont atrophiés et poussiéreux,

Pour n'avoir jamais servi ni été aérés ;

Ils souffrent, s'ils voient que les autres sont heureux,

Et ont l'air doux, mais la langue bien acérée.


Les plus à plaindre sont ceux qui les écoutent,

Car en accordant foi à leur propos stériles,

Au lieu de la substance, ils n'ont que la croûte

Et en guise d'amis ils n'ont que les débiles.

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23 avril 2016 6 23 /04 /avril /2016 12:49
REQUIEM POUR UNE BELLE(à un ami en deuil)

Toi qui n'est plus, je m'adresse à ton âme,

Ayant perdu ton attentive oreille ;

Je t'ai mise six pieds sous terre, douce femme,

Et avec ton corps, ton sourire à mes réveils.

Je ressens ton absence, aujourd'hui plus qu'hier,

Et j'en veux surtout à cette vie injuste,

Qui en jetant sur toi sa tombale pierre,

Prive à jamais de ton étreinte mon buste.

Tu me manques quand, au gré d'une promenade,

Seul, dans les quartiers qu'ensemble on arpentait,

J'observe des couples heureux qui se baladent

Et m’apitoie sur ce cœur triste, par toi hanté ;

Tu me manques quand, débordé, je me relâche ;

Quand je me retrouve tout seul, venue la nuit ;

Quand la nature et les éléments se fâchent,

Et que le climat et l'humeur sont à la pluie ;

Tu me manques à me jeter dans le vide,

Quand mes yeux cherchent à échapper au chagrin,

Pour t'avoir pleurée au point d'être arides,

Sans avoir épuisé la peine qui m'étreint.

Tu me manques tellement, parfois, que j'ai peur

De ne plus jamais retrouver le sourire,

Et de succomber à la tenace langueur

Qui s'appesantit sur mon cœur à n'en plus finir.

Ton coin de lit, vide, restera un rappel

De l'ampleur de cette perte qui est mienne ;

J'ai perdu mon cœur en enterrant ma belle,

Et reste désormais un roi sans souveraine.

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16 avril 2016 6 16 /04 /avril /2016 11:42
"NOYEUX" ANNIVERSAIRE !

Tu as le cœur lourd, tes yeux se brouillent,

Ils promettent encore l'orage ;

Je vois les larmes qui déjà mouillent

Tes paupières alourdies par l'âge.

Il a suffi d'un innocent verre,

Pour que les armées de rêves déçus

Attaquent et te mettent à terre,

A grands coups de virtuelles massues.

Seraient-ce les hommages non rendus,

A tes dizaines d'amantes imaginaires,

Qui viennent voiler ton regard perdu

Dans les élans que tu as dû taire ?

Où est-ce cette envie très forte

De faire le tour des vastes horizons,

Qui, par défaut, est restée lettre morte,

Coincée entre les murs de ta maison ?

Est-ce d'avoir attendu trop longtemps,

Pour ouvrir les yeux sur le temps qui file,

Cet usurier qu'on paye toujours comptant,

Qui nous vole de façon subtile ?

Est-ce de voir ta très belle voisine -

Qui te jugea quantité négligeable -

De ta fenêtre, entre lit et cuisine,

Traîner un pas de plus en plus instable ?

Est-ce de peiner à prendre l'escalier,

Les rares fois où tu nous rends visite,

Contraint de souffler entre deux paliers,

Le geste lent, le cœur qui hésite ?

Où serait-ce la fatigue de vivre,

Qui pèse et te tire vers le bas...

Qui fait que sans boire tu t'enivres

Et perds toute envie de livrer combat ?

Nos joies comme nos peines, reposent

Sur la qualité des états d'esprit ;

Elle dépendent du regard qu'on pose

Sur les tous petits riens qui font la vie.

Face à mon regard interrogateur,

Je te vois, toi qui est si peu loquace,

Te contenter d'un sourire rêveur

Et rétrécir dans ton humble espace.

Mon cher ami, il ne faut pas faiblir,

N'en veux pas trop à cette existence ;

Tes promesses elle ne peut les tenir

Si tu te complais dans la souffrance.

Voir mourir une à une ses quêtes

C'est triste, mais le présent n'a pas de prix ;

Le passé ne doit pas gâcher ta fête,

En ce jour témoin de ton premier cri !

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15 avril 2016 5 15 /04 /avril /2016 20:02
QUEL GÂCHIS!

Il suffit d'un regard autour de soi,

Pour saisir la vanité de l'espoir ;

Ceux-là même qui promulguent la loi

Font tout pour l'empêcher de prévaloir.

Ainsi, de privilèges en prédation,

Ils ont vidé nos caisses de leurs sous,

Réduisant à l'indigence nos nations,

Et mettant tous nos peuples à genoux.

Nous étions une génération bénie,

Née pour cueillir ce qu'il y avait de mieux,

Nous attendions beaucoup de cette vie

Et de ce que nous promirent nos vieux.

Nous avions de beaux pays... et des rêves,

Les nôtres étaient fiers de nous les léguer ;

Nous étions alors de simples élèves,

Qui avaient un avenir à briguer.

Nous arrivâmes avec le sourire,

Dans un monde encore très porteur,

Avant qu'on ne vienne nous le pourrir,

Avec mensonges et slogans menteurs.

Dieu aurait-il crée l'être humain

Pour rompre l'équilibre, sur terre ?

Son abondance est féconde de faim

Et sa richesse source de misère.

N'aurait-il pas mieux fait de s'en tenir

A créer la faune et la flore ?

Pourquoi a-t-il choisi de faire subir

Au reste de la création nos torts ?

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13 avril 2016 3 13 /04 /avril /2016 22:39
EVE AUX YEUX RÊVEURS

S'il faut mourir d'aimer,

Je veux, sous tes baisers,

Mourir les yeux fermés,

Sur ton corps apaisé.

Mourir sous ton regard

Dont la douceur guérit

Le cœur, quand vient le soir,

Et que s'installe la nuit.

T'étreindre et oublier

Que le monde n'est plus

Qu'un pathétique pallier

Du paradis qu'il fut.

Mourir sur tes lèvres

Comme meurt l’éphémère,

Accomplie mais mièvre,

Dans un coin de terre.

Poser ma tête lasse

De tellement gamberger,

Puis demander grâce

Et dormir soulagé…

Dormir entre tes bras,

Sous tes yeux de Madone,

Oubliant qu'ici bas

Dieu nous abandonne.

Je veux t'aimer et croire

Que seul notre bonheur,

Dans cette nuit noire,

Compte pour nos deux cœurs.

Viens, essayons de vivre !

La vie est éphémère ;

Contentons-nous de suivre

L'instinct, trêve de prières !

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11 avril 2016 1 11 /04 /avril /2016 13:21
ENTRE LE BOUTON ET LA ROSE

Un cœur coupant a croisé ma route,

Au gré d'une petite promenade ;

Une innocente a semé le doute,

Dans mon cœur rompu aux sérénades.

La fraîcheur, la beauté et la tendresse,

S'étaient donné le mot pour perturber

Une sérénité, fruit de prouesses,

Qui empêchait mon cœur de s'embourber.

Une jolie fleur, comme sur un nuage,

Avançait vers moi, la beauté fatale ;

Je fis l'effort de rester bien sage

Et souris, pour cacher que j'avais mal.

Je souffrais de la voir inaccessible,

A quelqu'un qui pourrait être son père ;

Elle évoquait ces rêves impossibles,

Qu'enfant je faisais, les yeux ouverts.

La beauté est partout, évidemment,

Dans les grandes et les petites choses,

Mais même avant l'épanouissement,

Un bouton est une promesse de rose !

On ne peut être épris de printemps,

Et être indifférent à la fraîcheur,

Dont sont porteurs les petits boutons

Qui se frayent un chemin parmi les fleurs.

Qui garde intact l'amour de la beauté,

Doit savoir brider les élans du cœur ;

On peut courir tant qu'on a la santé,

Mais chaque tranche d'âge a ses coureurs !

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10 avril 2016 7 10 /04 /avril /2016 23:41
QU'EST-CE QU'IL NOUS ARRIVE?

Si les horreurs ambiantes vous font mal

Au point de vous arracher des larmes ;

Si vous voulez crier au scandale,

Mais vos cris se perdent dans le vacarme…

Si parfois vous vous sentez dégoûté

Par la fausseté de vos semblables,

Au point d'en arriver même à douter

De ceux qui furent jusque là fiables…

Si vous commencez à perdre vos repères,

Et ne distinguez pas le bien du mal,

Si vos semblables vous exaspèrent,

N'ayant plus aucune valeur morale…

J'écris aujourd'hui ces bien tristes vers,

Parce que je partage vos angoisses,

Mais comme je n'ai pas le choix, j'espère

Que ce n'est là qu'une mauvaise passe.

On doit à nos fils de garder l'espoir

Et d’œuvrer pour un avenir plus sain ;

Ne laissons pas l'intérêt prévaloir

Sur ce qu'il subsiste en nous d'humain.

En attendant le réveil des consciences

Des décideurs, ces vilaines bourriques,

Je rêve et prends mon mal en patience,

En écoutant de la bonne musique.

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7 avril 2016 4 07 /04 /avril /2016 16:55
AMI D'ENFANCE

Loin de la terre où tu vis le jour,

Assis face à la mer tu fais le point,

Pesant tous les contre et tous les pour,

De ton autre rive qui n’est pas loin.

Un jour, tu as dû la quitter, contraint

Par la force des choses et la peur,

La guerre vint séparer nos chemins

Et réduire au silence nos cœurs.

Même si le temps rend tes souvenirs flous,

Les départs forcés sont toujours pénibles ;

La nostalgie peut parfois rendre fou,

Quand l’exil est l'unique option possible.

On se ramasse, on reprend son élan,

Et peu à peu, de galère en galère,

On enterre ses précieux rêves d’enfant

Avec les souvenirs qui vous sont chers.

Devenu pied noir, au pays d'accueil,

Ce quolibet vint gonfler ta rage,

Il fut l'estocade pour ton orgueil

Blessé en quittant l'autre rivage.

Tu sais bien que tes pieds n'ont rien de noir ;

Reviens, nous panserons tes blessures.

Ensemble, nous relancerons l’espoir

Et repartirons sur des bases sûres.

Il n’y a de noir que ce que tu broies ;

L'Histoire se chargera de tout blanchir

Et les souvenirs sous lesquels on ploies,

Finiront bien un jour par resplendir.

Relève-toi et écoute ton cœur ;

Viens te replonger dans ton terreau.

Le temps n’est désormais plus à la peur.

Le retour... il n'y a rien de plus beau!

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18 mars 2016 5 18 /03 /mars /2016 12:01
UN AMOUR DE GUIDE

Ce n'est pas à cause de toi que je pleure ;

Ne me regarde pas avec ces yeux tristes.

Ta fidèle compagnie a fait mon bonheur,

Depuis qu'un bon guide comme toi m'assiste.

Grâce à toi, je trouve enfin mon chemin,

Et contourne les obstacles, sur ma route,

Mais, contrairement à toi, un être humain

Est de temps en temps assailli par le doute.

Souffre, cher ami, que je sois triste pour deux :

Toi et moi, qui vivons la solitude ensemble,

Nous empêchant l'un et l'autre d'être heureux,

Avec une créature qui nous ressemble.

Avec toi dans ma vie, je suis autonome,

Ayant gagné ma liberté de mouvement ;

Mais à vivre sans une âme sœur, un homme

Est en proie à la mélancolie, par moments.

Je trouve tout à tâtons, dans ma nuit noire,

Mais avec le bout de ma canne, je peine

A trouver le chemin qui mène à l'espoir

De donner un jour, à mon royaume, une reine.

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