12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 12:31

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Il fait beau, et pourtant plus rien n’est comme avant,

Ni la faune ni la flore ni le beau temps.

L’amour se vend et s’expose sur les étals ;

Les couples sont éphémères, et c'est normal.

Les efforts d’éduquer nos enfants sont biaisés,

Vu l’âge auquel, par le net, ils sont déniaisés.

On a perdu la notion de bien et de mal,

Pour avoir glorifié les valeurs vénales.

L’expansion de l’internet, triste indice,

Rapproche peu à peu mamie de l’auspice.

Et que dire du romantisme, qui détonne

Avec l’ère de l’éprouvette et du clone ?

Les roses sont sans parfum, bien que très belles,

Car, comme le reste, elles sont artificielles

Et sont produites sur de très vastes terres,

Vitales, pour la sécurité alimentaire ;

En plus des parcelles couvertes de mines,

Cause de morts tragiques ou de famine.

Qui nous fera vibrer, maintenant que les fleurs

Boudent nos prés, et que les humains sont sans cœur ?

Qui pourra faire friser nos tristes regards,

Lorsque d’amour sevrés, nos pauvres cœurs s’égarent ?

Qui rendra la féminité à nos Êves,

Et à nos têtes désemparées leurs rêves ?

Toutes ces questions resteront sans réponses.

Quand à nous, on demeurera sans défense !

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 13:54

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Une fois, un chien tomba amoureux

De la belle chatte de sa maitresse,

Son regard devint d’abord langoureux,

Ensuite fut empreint de tristesse.

 

La belle ignora jusqu’à sa présence.

La truffe au ciel, elle traversait

Son espace, repoussant ses avances,

Et n’hésitant pas à le menacer.

 

Son odeur féline, le rendait fou.

Il fit le beau et donna la patte,

Se roula par terre et fit les yeux doux,

Sans attendrir la terrible chatte.

 

Pour elle, il donnerait sa litière,

Et sacrifierait sa réserve d’os.

Si elle daigne entendre sa prière,

Elle soulagerait une sacrée bosse.

 

La frimousse lovée au fond des poils,

L’œil aux aguets, toujours sur ses gardes,

Elle l’épiait, prête à faire mal,

Les griffes méchantes comme des échardes.

 

Le museau baignant dans les effluves

Dégagés par l’ensorcelant parfum,

Il déchiffrait : qui m’aime me suive,

Mais aussi : qui me suit sera défunt !

 

Chattes, féminines tortionnaires,

Vous faites tout, pour aliéner nos cœurs,

Mais, dès que vous les mettez à terre,

Vous passez, les toisant d’un air moqueur !

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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 18:24

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Sur les berges d’une rivière morte,

Un jeune berger faisait le bilan,

D’un amour dont on a claqué la porte

Au nez de son fébrile cœur aimant.

 

Le petit bouton de rose choisi,

Etait d’une extraction féodale.

Ils roucoulaient quand ils furent, surpris,

Par le père outré, qui le prit mal.

 

« C’est ainsi, petit avorton, dit-il,

Que tu remercies celui qui te nourrit ?

Tu te permets d’avoir une idylle,

Petit gueux, avec mon enfant chérie ?

 

Je ne veux plus revoir tes guenilles

Traîner autour de cette demeure.

Si tu reposes les yeux sur ma fille,

Mes chiens auront en pâture ton cœur ! »

 

« Maître, mes intentions, je vous assure,

Sont de celles on ne peut plus honnêtes.

L’amour que j’ai pour votre fille est pur.

Loin de moi les desseins qu’on me prête !

 

Le sens de l’honneur ne permet jamais

Aux dignes paysans que nous sommes,

De nuire à celles qu’on prétend aimer.

Il y va de nos paroles d’hommes ! »

 

« Tu es un malheureux, laisse de côté

 Ces propos dont tu ignores le sens.

La fierté, l’honneur et la dignité,

Dans ta bouche, sont une offense ! »

 

Sur ces mots blessant, le propriétaire,

Sans ménagement, le poussa dehors.

Le message, pour lui, était très clair :

Laisser son cœur s’égarer, est un tort !

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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 18:42

images--8-.jpgJoyeuses Pacques!

 

Face à ta tristesse, je me sens mal,

Toi qui te morfonds seule dans ton coin.

Tu me fends le cœur et jettes un voile

Obscur, sur mon humeur et mon entrain.

 

Essuie tes yeux et fais-moi un sourire

Tes larmes, pour moi, sont comme perles,

Qui petit à petit vont dégarnir

Un précieux collier, quand elles déferlent.

 

Non, tu es loin d’être insignifiante,

Tu es comme ces pierres précieuses

Qui, à l’état brut, ne sont pas brillantes,

Mais une fois taillées, sont lumineuses.

 

Quelques bisous, sur tes joues humides

Suffiront pour que les précieux diamants

Que sont tes yeux, deviennent lucides,

Comme deux étoiles au firmament.

 

Et ces lèvres qui tremblent de chagrin,

Après avoir souvent tremblé d’amour,

Recouvriront de leur fiévreux embrun,

Un lit couvert de soie et de velours.

 

Redresse cette colonne voûtée

Par tant de peine et de désespoir !

Laisse ton buste à la peau veloutée

Célébrer l’amour, quand vient le soir !

 

Ces mains que tu tends vers le ciel lointain,

De guerre lasse, tends-les vers la vie.

C’est dans les épreuves, j’en suis certain,

Que l’amour se renforce et survit.

 

Le mérite qu’il y a à rebondir

Après avoir mordu la poussière,

Est plus grand que celui de sévir

Contre qui vous met le nez par terre.

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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 21:27

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J’ai l’impression d’être la lie

De l’humanité… un déchet.

Partout je suis mal accueilli,

J’ai l’impression d’effaroucher.

 

Qu’ai-je fait, à part être noir ?

A mon passage, la haine

Ferme les portes de l’espoir

Et m’ouvre celles de la peine.

 

Sur les visages, en passant,

Les expressions n’ont rien d’humain.

On me répond d’un ton cassant,

Quand je demande mon chemin.

 

J’étais le roi du village,

Le fier mâle de ma tribu ;

Toutes les filles de mon âge

Se pâmaient d’aise à ma vue.

 

Ma tête grouillait de rêves,

En faisant aux miens mes adieux.

Boursier et excellent élève,

Leur fils était béni des Dieux.

 

Je quittais ma pauvre patrie,

Convaincu que j’allais cueillir,

A l’arbre du savoir, les fruits

Qui m’aideraient à m’épanouir.

 

J’armai mon corps contre le froid

Et la grisaille comme couleur,

Mais pour moi, le chemin de croix

Allait être le gel des cœurs.

 

Ceux qui sont méprisants, n’ont rien

De plus que moi à faire valoir.

S’ils pensent qu’être blanc c’est bien

Ils sont les seuls à le croire.

 

Ne leur vient-il pas à l’esprit,

Que, comme eux, je peux souffrir

De leur froideur et leur mépris ?

Que c’est mon cœur qu’ils vont meurtrir ?

 

De quel droit peuvent-ils me juger

Inférieur, par rapport à eux ?

Cet exécrable préjugé

Suffit-il pour se sentir mieux ?

 

Tout comme leurs mères, maman

Qui me mit au monde en souffrant,

Ne pensait pas un seul instant,

Me voir souffrir aux mains des blancs.

 

Les racistes sont de pauvres types ;

Ils sont des monstres, mais l’ignorent.

Bien que lâches et sans tripes,

Face aux faibles, ils sont forts.

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31 mars 2012 6 31 /03 /mars /2012 18:31

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Lever la main sur quelqu'un est moche,

La lever sur un enfant est pire,

Et il n’existe aucun reproche

Pour le justifier, qui puisse suffire.

 

La violence est l’arme du débile.

Pour le faible elle est un recours,

Lorsque ses arguments sont inutiles

Et que le poids de ses torts devient lourd.

 

Les coups sont toujours l’arme du lâche,

Lorsque trop faible est la victime

Pour se défendre, quand elle se fâche,

Contre le prépotent qui la brime.

 

Lorsqu’on en arrive à donner des coups,

Pour forcer le respect, dans un foyer,

Que l’on soit sobre ou que l’on saoul,

C’est que, quelque part, on s’est fourvoyé.

 

Dès qu’on fait preuve de violence,

Sur quelqu’un qu’on était censé aimer,

On ôte, par là même, toute chance

Au cœur et à la raison de primer.

 

Ni les humains, ni même les bêtes,

Ne méritent d’être ainsi traités.

Les brutes méritent qu’on les arrête

Et qu’on les fasse, à leur tour, fouetter !

 

Je suis loin d’être violent, mais parfois

Lorsque l’autre s’entête dans l’erreur,

Ses procédés, contre lui, feront loi

Et feront changer de camp à la peur.

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29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 20:21

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J’étais délicate et belle.

C’est du moins ce que tu disais ;

Tu venais à tire d’aile,

A peine mon regard frisait.

 

Il me suffisait de penser,

Pour que, transi, tu exauces,

Mes rêves les plus insensés

Et mes caprices précoces.

 

Il te suffisait de lire

A travers mes tendres regards,

Ce que je peinais à dire,

N’étant pas du genre bavard.

 

On était pauvres mais heureux.

En ce temps là, il me semblait,

Lorsqu’on dormait le ventre creux,

Qu’au réveil on était comblé.

 

On était jeunes on était beaux

Je croyais en Dieu et en toi,

Car tu avais tout ce qu’il faut,

Il n’en fallait pas plus que ça.

 

Qu’est-ce qu’il a bien pu se passer,

Pour qu’au fil du temps tu changes,

Laissant se creuser un fossé

Entre les cœurs de deux anges ?

 

Comment, après avoir aimé

A en souffrir, une âme sœur,

 Peut-on, peu à peu, lui fermer

Toutes les portes de son cœur ?

 

Quand on lie son sort à celui

De l’être que le cœur choisit,

Il devient le beau temps et la pluie,

Sous le ciel de toute une vie.

 

Comment imaginer alors,

Toute cette indifférence,

Quand le temps flagelle le corps

Et que l’hiver gèle les sens ?

 

Aimer est lourd de conséquences,

Lorsque le cœur est l’otage

Des aléas de l’inconstance,

En plein automne de l’âge.

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 09:51

b102c75f.jpgà mon ami Yehia, qui dit s'ennuyer à mourir :-)


Je m’interroge sur l’acte de vivre,

Qui tantôt pèse, tantôt enivre.

Je n’arrive jamais à me faire

A l’idée, que cette chère Terre,

Dont nous sommes tous faits, en substance,

Puisse donner ses enfants en pitance

Aux parasites, aux vers et aux plantes,

Faisant fi des rêves qui les hantent.

Comment pourrait-on être indifférent

A la vigueur que l’usure nous prend ?

On a beau positiver, à terme,

La peur, petit à petit, en nous germe.

 Il ne faudrait donc pas se replier

Sur soi, la laissant se multiplier.

Ce n’est que lorsqu’on se met à plusieurs

Qu’on peut, dans l’euphorie, chanter en chœur

Et faire un pied de nez, en groupe,

Au sablier, en levant nos coupes !

S’étioler, oui, mais à gorge déployée,

Pour voir, dans le rire, nos peurs se noyer.

Mourir est agréable, mais de plaisir.

Faute de ça, mourrons au moins d’en rire !

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 11:47

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RESPECTER LA VIE.


Mon chéri, mon adorable garçon,

La nature est pleine de leçons.

Eloigne ton petit pied des fourmis,

Ces faibles ouvrières sont nos amies.

Laisse ces œufs de caille dans leur nid

Bientôt il en sortira des petits,

Qui tout comme toi suivront les parents,

Lorsque le blé rendra dorés ces champs.

Ce lombric d’allure répugnante,

Est le meilleur allié des plantes…

Tu vois, ces fleurs que tu as dans la main,

Mourrons sans jamais libérer leurs grains.

Toute la beauté de la nature,

Dépend de la vie de ces créatures.

Il faut en remplir tes yeux, pas tes mains,

Si tu tiens à en profiter demain.

A chaque fois qu’il te viendra l’envie

De mettre fin à l’une de ces vies,

Imagine-toi parmi des géants,

Qui mettent en péril ta vie d’enfant.

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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 20:29

 

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Dites-lui de me pardonner.

L’erreur, on le sait, est humaine.

Je n’ai jamais su lui donner

La tendresse qui est mienne.

Les pères semblent toujours forts,

Bien au dessus des sentiments ;

Je réalise, à mon tort,

Qu’ils manquent souvent d’affection.

Devenu père à mon tour,

Vers la fin, je le vis pleurer,

Aux rares effusions d’amour

Qu’on lui avait manifestées.

Comparé à une maman,

Un père n’exprime jamais

Certains sentiments qu’il ressent,

Envers ses enfants bien-aimés.

Le mien était l’exemple parfait

De ceux nés dans l’adversité,

Qui durent toute leur vie surfer

Pour vaincre les difficultés.

Ce que concèdent les tourments,

Ne sont que pauses bien brèves,

Excluant l’attendrissement,

Entre les diverses épreuves.

Le monde extérieur est peu sûr,

Sa mine en porte les traces.

Pour mieux encaisser ses coups durs,

Il lui fallait cette cuirasse.

Les moments où il souriait,

Les nuages faisaient place

A un soleil de mois de mai,

Qui éclairait son humble face.

Il lui arrivait de dire,

Face à nos œillades complices,

Qu’on aurait moins le cœur à rire,

Le jour où on aura des fils.

Si, enfant, je pouvais savoir,

Que les remparts que sont les pères,

Ne tiennent qu’au fil de l’espoir

D’être notre abri sur Terre,

J’aurais été plus attentif

A ses angoisses et ses peurs…

J’aurais été plus réceptif

A ses gauches élans du cœur.

Que Dieu ait sa noble âme,

Il n’aura vécu que pour nous,

Sans tapage et sans réclame,

Sa famille passait avant tout.

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