Il fait beau, et pourtant plus rien n’est comme avant,
Ni la faune ni la flore ni le beau temps.
L’amour se vend et s’expose sur les étals ;
Les couples sont éphémères, et c'est normal.
Les efforts d’éduquer nos enfants sont biaisés,
Vu l’âge auquel, par le net, ils sont déniaisés.
On a perdu la notion de bien et de mal,
Pour avoir glorifié les valeurs vénales.
L’expansion de l’internet, triste indice,
Rapproche peu à peu mamie de l’auspice.
Et que dire du romantisme, qui détonne
Avec l’ère de l’éprouvette et du clone ?
Les roses sont sans parfum, bien que très belles,
Car, comme le reste, elles sont artificielles
Et sont produites sur de très vastes terres,
Vitales, pour la sécurité alimentaire ;
En plus des parcelles couvertes de mines,
Cause de morts tragiques ou de famine.
Qui nous fera vibrer, maintenant que les fleurs
Boudent nos prés, et que les humains sont sans cœur ?
Qui pourra faire friser nos tristes regards,
Lorsque d’amour sevrés, nos pauvres cœurs s’égarent ?
Qui rendra la féminité à nos Êves,
Et à nos têtes désemparées leurs rêves ?
Toutes ces questions resteront sans réponses.
Quand à nous, on demeurera sans défense !