24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 10:58

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Si le temps avait été un mortel,

Je lui aurais déclaré la guerre,

Pour avoir pris à partie les plus belles

D’entre nos femmes, amies et mères.

Il aurait payé pour la constance

Avec laquelle il s’applique à creuser

Les traits qui ont bercé mon enfance,

Quand ma mère souriait amusée,

Par mes frasques et ma turbulence,

Et malgré sa mine désabusée,

Restait toujours d’égale indulgence,

Face à son petit ange grisé.

Je lui aurais demandé des comptes,

Pour avoir défraîchi ma compagne

Et sans aucun regret, aucune honte,

Se rire de sa jeunesse qui s’éloigne.

Je l’aurais traité sans ménagement,

Pour avoir transformé les doux enfants,

Couvés et chéris des années durant,

En d’imprévisibles adolescents.

Je l’aurais combattu, car ceux que j’aime,

Portent les marques de son passage

Et ne sont désormais plus les mêmes,

A l’usure, sous le poids de l’âge.

Comment la victime peut-elle pardonner

D’être aussi injustement abusée,

Jour après jour, année après année,

Par celui dont le but est de l’user ?

Devant les glaces, mâles et femelles,

Comptent les traces, sur leurs visages,

De ses fines griffes sûres et cruelles,

Qui vont multipliant les outrages.

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17 mai 2012 4 17 /05 /mai /2012 20:37

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Ne te fais pas petite, tu es une merveille,

Il bouge, il s’agite, les minus sont pareils.

Et si ton cœur palpite, dis lui de faire son deuil,

De ceux qui ne méritent pas de franchir son seuil !

Ne t’en fais pas, ma belle, s’il n’a rien remarqué ;

Tu n’es pas celle qu’il mériterait d’embarquer.

Tu es une rebelle et lui un paltoquet,

Il cherche une femelle, c’est un mal éduqué !

Ce n’est pas d’une Dame dont il a besoin,

Pour lui toutes les femmes, se valent plus ou moins,

Ce n’est donc pas un drame s’il va chercher plus loin,

Pour déclarer sa flamme, te laissant dans ton coin !

Un si joli sourire, va mal avec les pleurs.

Dis-moi, tu veux éblouir, ou bien fendre les cœurs ?

Laisse donc s’épanouir ce regard enjôleur.

Etre belle ne peut suffire, pour trouver l’âme sœur !

Si ça te rassure, sache qu’il existe encore

Des hommes seuls et mûrs qui clament haut et fort

Que sans la femme c’est dur, d’arriver à bon port,

Nonobstant l’envergure, même toutes voiles dehors !

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15 mai 2012 2 15 /05 /mai /2012 09:29

574571_10150749207984074_730604073_9444426_1573831539_n.jpgDEMANDEZ-MOI SI JE SUIS HEUREUX!

 

Ce qui me hante aujourd'hui,

C'est de passer bien à coté,

De mes rêves et mes envies,

Et de ce qui fait la beauté…

Ce qui me comprime le cœur,

Aux moments de mélancolie,

Ce sont ces craintes et ces peurs,

Qui se refusent à l'oubli…

Ce qui brouille mon regard,

C'est de me sentir inutile,

Quand je croise le désespoir,

Au tournant d'une vie tranquille,

Dans les grands yeux d'un orphelin, 

Dans les gestes d'un condamné,

Chez l'hôte d'un cancer malin,

Ou chez l'amour abandonné.

J’ai un peu honte, quand je vois

Le regard d’un pauvre père,

Qui voit ses enfants faire un choix,

Qu’il ne saurait satisfaire.

Rien qu’à l’idée de toutes ces choses

Qu’il est impossible d’avoir,

Mon humeur devient morose

Et mon soleil s’habille de noir.

Je voudrais tant pouvoir donner

De mon temps et mon sourire,

A qui se sent abandonné,

Sans aucun espoir à nourrir.

Mais je ne peux que m’excuser

De versifier ma tristesse…

C’est ma façon d’exorciser

Ces choses de la vie qui blessent,

Car si je suis souvent souriant,

C’est que j’ai appris à jeter,

D’un coup de plume nonchalant

Ce qui m’empêche de chanter.

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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 09:58

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Par un matin d’été, dans ma propriété

Fermée à double clé, le temps s’est arrêté.

Je n’avais goût à rien, même pas le goût du pain

Tout me paraissait vain, présent et lendemain.

J’étais pourtant comblé, ayant pu rassembler

De quoi pouvoir meubler une vie bien ciblée ;

A l’abri du besoin, je cru pouvoir enfin

Vivre, menant bon train, jusqu’au bout du destin.

Quelques mois d’euphorie, ont été suffisants

Pour épuiser mon envie d’aller de l’avant.

Il m’était plus aisé de me donner à fond,

Quand pour réaliser mes rêves j’avais du temps.

Du temps, j’en ai perdu, depuis lors à vouloir

Que me soient rendus, mes illusions et espoirs.

J’avais concrétisé mes rêves les plus chers,

Et j’ai thésaurisé à n’en savoir que faire.

La crainte du besoin m’a poussé à l’excès,

J’ai poussé bien trop loin ma quête du succès.

Encore et encore, je m’entendais dicter

De poursuivre l’effort, par la cupidité.

Je me suis arrêté, à mon corps défendant ;

Les cris de la santé devenaient lancinants.

Me faisant regretter d’avoir été trop long

A adapter ma voile à la force du vent…

A comprendre enfin, qu’on ne peut être bon

Que si on gère bien rêves, santé et temps,

Si comme moi, vous êtes octogénaires,

Plein de rêves mais blet, il n’y a rien à faire.

Si par contre vous avez encore de belles années

Devant vous, vivez, au lieu de vous démener !

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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 16:18

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Chair de ma chair, mon enfant, évite la lutte

Contre le fil du temps, cette vilaine brute.

On perd toujours la course, s’il est l’adversaire.

Il nous bât à la source, ce tueur solitaire.

Tu auras beau courir, plus vite que le vent,

Tu iras assouvir la soif de ce mutant.

Ne sois jamais pressé, l’étape ultérieure,

Tu l’auras dépassée, souvent bien avant l’heure,

Et ton impatience se muera en douleur

Lorsque ratée Jouvence, tu croiseras la peur.

Crois-en mon expérience, il m’en a fait baver,

On n’a aucune chance, si on veut le braver.

Bien avant toi, j’avais tenté un bras de fer

Dans un calcul mauvais, visant à le défaire.

Je perdis tout mon temps à vouloir le dompter ;

Je trouvais trop lent le rythme qu’il adoptait.

J’avais moins le cœur à le subir et suivre

Ses lentes heures, qu’à me hâter de vivre.

Au sortir de l’enfance, encore adolescent,

J’avais intactes mes chances et mes rêves naissants.

Le monde entier était à ma mesure ;

J’avais le front altier et gagnait à l’usure.

J’ai rasé mon duvet, pour paraître adulte

Et me suis élevé au dessus du tumulte.

Toujours tôt, j’ai plongé dans l’œil du typhon ;

J’ai bravé le danger, bien qu’encore enfant.

Impatient, j’ai mis le feu au genre et au nombre,

Ainsi, j’ai peu à peu dépassé mon ombre.

Mes premières armes, mon premier parcours,

Mes premières larmes, mon premier amour,

Mes premières peines, je les ai connues

A l’époque lointaine d’enfance ingénue.

J’ignorais que chaque âge avait son office,

En tant que rouage dans mon édifice.

Alors, enfant chéri, joui de chaque instant

Que t’offre la vie, car rien n’est plus important,

Dans cette existence, que de prendre le temps

De saisir la chance de vivre le présent.

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24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 18:24

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J’étais perdu dans mes pensées,

Pris dans un rêve insensé.

Un regard plein de tendresse,

Vint se poser telle une caresse,

Sur ma personne apaisée,

Qu’il a de nouveau attisée.

Les cils bâtaient comme des pales

D’hélice, et faisaient très mal

A mon cœur désormais fragile

Lassé des amours difficiles.

Lorsque la raison s’attarde

A mettre le cœur en garde,

Contre les traques hasardeuses,

Qui font des âmes malheureuses,

Et que celui-ci s’entête

A suivre d’éprouvantes quêtes,

Nonobstant d’anciens déboires,

Causés par l’amour sans espoir,

On ne peut alors que conclure,

Que pour le cœur, rien n’est plus dur

Que de déposer les armes,

Face aux assauts du charme.

Mourir pour mourir, mieux d’amour,

Vaincu par des yeux de velours,

Plutôt que battre en retraite

Anticipant sur la défaite.

Le cœur du rêveur est têtu

Il ne s’avoue jamais battu.

On lui fait mordre la poussière,

On le croit six pieds sous terre,

Le lendemain, il recommence,

A tenter encore la chance,

Au grand bonheur des coquettes,

Dont les yeux font des galipettes,

Qui jouent les dames agacées

Par les avances nuancées.

Le jour où les admirateurs

Auront la maîtrise de leurs cœurs,

Celles qui jouent les dames outrées,

Pourraient aussi bien se cloîtrer,

Car pour la beauté, rien n’est pire

Que de ne pas pouvoir séduire.

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21 avril 2012 6 21 /04 /avril /2012 16:22

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Un air de musique entraînant,

Plongea le regard et l’esprit,

Dans des souvenirs déchirants

Dont l’évocation attendrit.

 

Il est des moments bien à nous,

Qui restent pris dans le passé,

Ceux plus tendres, plus chers, plus fous…

Ceux qu’on ne fait que ressasser.

 

Il a suffi d’un simple fragment de souvenir,

Un simple air sur lequel on a tant dansé,

Pour que la rosée que le cœur peut contenir

Se dépose, brouillant le fond de la pensée.

 

Les images défilaient telles des pincements

Qui laissent des bleus à l’âme en rangs serrés,

A chaque note, à chaque balancement,

Sur un cœur qui n’en finit pas d’être lacéré.

 

Comment survivre à certaines images,

Dont la couleur et la force vous ont porté

Bien haut, de bonheur, au-delà des nuages,

 Là où jeunesse rime toujours avec beauté ?

 

Les âmes sensibles, se coltinent la mémoire

Une vie durant, comme on porte sa croix,

Elles la gardent en vie comme dans un mouroir

Pour la revisiter lorsque le cœur a froid.

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20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 12:24

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Si l’air que je respire, dépendait de toi,

J’arrêterai sans réfléchir, de respirer.

Si je dois un jour mourir, je veux que ce soit

Loin de ton sourire, dans un lieu retiré.

 

Aujourd’hui, je ne regrette qu’une chose,

C’est d’avoir trop rêvé et perdu un temps fou,

A t’assimiler à un jardin de roses,

Au lieu de bruler ma chandelle par les deux bouts.

 

Mon crime c’est d’avoir été entier en tout,

Et d’avoir consacré mon corps et mon âme,

Ma vie entière, à mon travail et à vous,

Sans aucun calcul, ni reproche ni blâme ».


Dit-il, fou de rage.

 

« Même ceux qui semblent proche de la perfection,

Avec le temps mettent à nu leurs faiblesses,

Lorsque les élans spontanés et la passion

Ne laissent derrière eux que de la tendresse.

 

Ceux qui s’engagent pour le meilleur et le pire,

Après les points forts, apprivoisent les carences,

Sachant que deux êtres qui décident de s’unir,

Acceptent les eaux calmes et les turbulences.

 

Avant de remettre les autres en cause,

Il faut avoir la sagesse de soupeser

Les lacunes avec lesquelles l’autre compose,

Et les caprices qu’il n’a pas su vous refuser.

 

Ceux qui ont le plus à perdre sont ceux qui

Font l’erreur de croire à l’autosuffisance…

Qui prennent tout ce qu’ils reçoivent pour acquis

Et confondent faiblesse et indulgence.

 

Il faut être des anges, pour rester

Imperturbables, face aux coups durs,

Et avoir la force de résister,

Lorsque les caresses se font morsures.

 

A l’aune de nos propres souffrances

On mesure la vilenie d’autrui,

Mais on fait l’impasse sur l’endurance

De ceux à qui notre égoïsme nuit.

 

Aucune entente n’est possible

Là où il n’y a pas abnégation,

Et rien, pour le couple, n’est plus terrible,

Sous un même toit, que l’opposition ».

 

Dit-elle, les larmes brouillant sa vue,

L’âme meurtrie par ses tranchants propos.

Si ses illusions ont été perdues,

C’est inhumain qu’il lui trouve bon dos.

 

Il perdit tout à coup de sa superbe.

Face aux larmes et à la vérité,

Sa nouvelle résolution en herbe,

Née de la colère, ne put résister.

 

« Dans ce naufrage les torts sont partagés.

Sèche tes larmes et prions le ciel,

De veiller sur nous et nous protéger,

Contre ces colères chargées de fiel.

 

Prise dans la tourmente des choses,

La mémoire oublie ses repères,

Les voies de la raison restent closes,

Et les ressentiments se libèrent.

 

Les paroles fusent puis s’envolent.

Quoi que je dise, sous la colère,

Tu restes pour mon cœur une idole,

Et pour mon âme une prière ».

 

Répliqua-t-il, en l’attirant vers lui.

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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 08:20

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Qu’est-ce qui peut valoir à un enfant,

D’être méchamment marqué dans sa chair,

Assez souvent par ces propres parents,

Qui lui ont permis de voir la lumière ?

 

Comment un adulte peut-il oser,

Lever la main contre un innocent ?

Sur quelle logique peut-il se baser,

Sur quelle morale, quelle leçon ?

 

Malheur à qui laissera l’empreinte

De sa colère, sur un corps tendre !

Malheur à qui lui porte atteinte,

Lui donnant des coups qu’il ne peut rendre !

 

Lorsque vous voyez un enfant marqué,

Le monstre ne doit pas être bien loin.

Parfois, sous les traits d’un être éduqué,

Se cache un patient en mal de soins.

 

La peur, dans un regard angélique,

Est une chose qu’il faut dénoncer,

Car on a beau être colérique,

Nuire à un enfant est insensé !

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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 14:22

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Entre le rêve et l’éveil,

J’ouvris un seul œil, hésitant,

L’autre s’accrochait au sommeil

Craignant la grisaille du temps.

Bonjour, petit matin tranquille !

Que caches-tu derrière ce soleil ?

Est-ce le début d’une idylle,

Ou un jour, aux autres pareil ?

Ces papillons qui voltigent

Et ces fleurs multicolores

Dont la beauté donne le vertige,

Sont réels, ou je dors encore ?

Si ce que je vois est réel,

Puisse celui qui t’a fait beau

Matérialiser une belle,

Sous mes yeux, puis l’or du gros lot !

Car toute ta beauté ne vaut

Que rehaussée par l’aisance

Et un souffle d’amour nouveau,

Avec lequel saisir la chance. 

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