Je vois, très chère amie, au fond de tes yeux,
Derrière tes sourires, une infinie tristesse,
Et sous le ciel de ton cœur malmené, il pleut
Des larmes, versées sur le temps des caresses.
La vie, vois-tu, est un impitoyable jeu,
Une farceuse qui ne tient pas ses promesses.
L’horizon où miroitaient mille-et-un feux,
N’est en somme que lumières de détresse.
Le rêve auquel tu avais cru, sonne creux,
Au milieu des souvenirs et mots qui blessent.
Tu as le cœur lourd, mais tu fais ce tu peux
Pour cacher sous un sourire ta détresse.
Plus je t’observe, plus ton courage m’émeut,
Toi qui noies ta douleur dans la gentillesse.
Tous les coups reçus de la vie et tous les bleus,
N’ont pas pu vider ton cœur de sa noblesse.
Si un jour il te faut une épaule, tu peux
Trouver sur la mienne écoute et tendresse.