29 mars 2015 7 29 /03 /mars /2015 22:21

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Combien je souffre de te voir souffrir,

Toi que je croyais vouée au bonheur ;

Tu avais pourtant beaucoup à offrir,

A ce compagnon de piètre valeur.

 

On ne voyait que vous ; vous étiez deux :

Un couple auréolé de lumière ;

Il vous suffisait de fermer les yeux,

Pour prendre possession de l'univers.

 

Tu semblais heureuse pour l'éternité.

Hélas, parfois il suffit de si peu,

Pour qu'un triste manteau d'obscurité,

Vienne s'abattre sur les jours heureux.

 

Aujourd'hui, livrée à la tristesse,

Les vieux coins du souvenir, où tu erres,

Qui étaient porteurs de grandes promesses,

Ont un goût amer, en solitaire.

 

On souffre, même sur un tapis de fleurs,

Quand la place à nos côtés est froide.

A quoi servent le faste et les douceurs,

Quand le cœur, resté seul, est malade ?

 

Tu relis les notes de la mémoire

Et mesure l'ampleur de ta perte,

Chaque ligne, chaque mot, chaque espoir,

Lancinent comme autant de plaies ouvertes.

 

Tes jolis traits encore pleins de charme,

Ressemblent à un jardin dévasté

Par de multiples averses de larmes,

Venues pour en éroder la beauté.

 

Je suis impuissant, face à ta douleur,

Et bien que prêt à tout, ma chère amie,

Quand il s'agit de problèmes de cœur,

On ne peut être juge et partie.

 

Les gares de la vie ont d'autres trains

Que celui qui vient de te débarquer,

Sois patiente, il y aura un prochain,

Mais réfléchis avant de t'embarquer !

 

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29 mars 2015 7 29 /03 /mars /2015 09:22

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Comment séparer l'amour du désir,

Quand la fièvre des sens, brouille les couleurs ?

Comment distinguer l'empire du plaisir,

De celui qu'a la passion sur les cœurs ?

 

Ânonnait l'ami, en ébriété ;

Fixant l'objet de sa perplexité.

 

Les humains cherchent toujours leur binôme,

Dès que leur genre est à l'évidence ;

C'est toujours par instinct que les hommes

Optent, quand entre deux choix ils balancent.

 

Répondis-je, en cherchant bien mes mots,

Pour définir ce sentiment trop beau.

 

Quand il leur arrive de croiser l'amour,

Ils n'est pas nécessaire qu'ils réfléchissent,

Le sang dans leurs veines ne fait qu'un tour

Leurs langues se lient, leurs jambes fléchissent.

 

Postillonna-t-il, parlant dans son verre,

Le regard déjà flou, fixant la terre.

 

Quand le cœur s'éprend, il occulte la chair,

Un lien très subtil unit les âmes ;

Les sens, à l'écoute, doivent se taire

Ce n'est qu'après que le corps se pâme.

 

Rétorquai-je, pensif, content de moi-même,

Sûr d'avoir bien défini ceux qui s'aiment.

 

Je trouve les questions de cœur complexes,

Je ne suis pas fort, pour parler d'amour,

Au moins quand il ne s'agit que de sexe,

C'est l'instinct qui guide, pas besoin de cours.

 

Conclut-il, la langue en train de fourcher ;

C'est l'heure, me dis-je, d'aller nous coucher.

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27 mars 2015 5 27 /03 /mars /2015 23:44

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Le drone d'un pays civilisé,

Survolait discrètement une région

D'un pays pauvre qu'on a diabolisé,

Puis donné en pâture aux légions.

 

Il largua sa charge sur un village,

Soupçonné d'abriter des terroristes,

Parmi les victimes de tout âge,

Il y eut la vieille mère d'un fumiste.

 

Non loin de là, un pays pétrolier,

Dont le tyran contrariait les desseins,

D'un occident puissant, fou à lier,

Fut soumis à un printemps très malsain.

 

Parmi les centaines de victimes,

Que la manipulation mit en piste,

Dans un appel éhonté au crime,

Il y eut le frère d'un hitiste.

 

Un peu partout, dans le proche Orient,

La colère qui couve fut exploitée,

Pour provoquer, puis lâcher les avions

Sur les dictatures qu' « ils » ont enfanté.

 

Les fils des morts, leurs frères et proches,

Qui, de douleur, perdent parfois la raison,

N'ayant pas des cœurs taillés dans la roche,

Cultivent la haine pour l'ordre malfaisant.

 

Partant de là, il devint facile

Pour les opportunistes de tout bord,

De recruter des tueurs dans nos villes,

Puis de les envoyer semer la mort.

 

Un ordre du jour dont l'exécution

N'est possible qu'au détriment d'autrui,

Ne peut qu'apporter malheur et tension

A celui qui en récolte les fruits.

 

Votre raison n'est pas la meilleure,

La raison réprouve le désordre ;

Même un rat, à force d'avoir peur,

Finit par se retourner et mordre !

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24 mars 2015 2 24 /03 /mars /2015 10:36

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Toi, l’aînée, que je surpris un beau matin,

Penchée sur une grille vierge de sodoku,

Les trait tirés, à cause d'un sommeil taquin,

Lasse, cheveux défaits, geste lent, regard flou...

 

Toi la rose qui avait fait battre tant de cœurs,

Qui n'a rien fait d'autre qu'aimer, sur ton parcours ;

Toi dont le jour est long et la nuit faite de peurs,

Qui revient d'un Amour dont tu as fait le tour...

 

Toi pour qui les amants ont trahi leurs promesses,

Et les horizons se sont révélés couverts ;

Toi qui n'a besoin désormais que de tendresse,

Pour n'avoir rencontré que des amours menteurs...

 

Toi qui garde au fond de ton joli regard,

Pour les autres, une infinie indulgence ;

Toi qui caresse, incorrigible, l'espoir,

Et qui refuse ce céder à la méfiance...

 

Je te vois, malgré les coups reçus, sereine,

Le sourire figé sur des commissures hautes,

Dignes d'une généreuse souveraine,

Qui se retourne sur un parcours sans fautes.

 

Je te salue, chapeau bien bas, et je me dis

Que la femme demeure dépositaire

De nos derniers espoirs, dans ce monde maudit,

Où les hommes ont crée l'enfer sur terre !

 

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21 mars 2015 6 21 /03 /mars /2015 16:54

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Ma mère, ce puits de tendresse remblayé

Un jour par la faucheuse, sans aucun égard

Pour un cœur d'enfant qui reste seul, endeuillé,

Sur les quais de la vie, assommé et hagard !

 

Aujourd'hui, devant ta tombe, assis sous un arbre,

Je médite sur cette fête des mamans,

Et faute de mère, j'embrasse du marbre,

Tout en te pleurant comme un petit enfant.

 

Pourquoi les roses doivent-elles s'épanouir,

Si quelque temps après elles doivent se faner ?

Pourquoi ceux qui nous sont chers doivent-ils partir,

Rendant plus pénibles nos dernières années ?

 

Dieu sait pourtant qu'un homme n'est rien qu'un gosse,

Qui se réchauffe aux souvenirs de sa mère,

Et qu'une fois qu'il met celle-ci dans la fosse,

Son cœur est dans la dernière pelletée de terre !

 

J'ai toujours répété que la vie est belle,

Mais j'avoue être assailli par le doute,

Quand je pense à quel point le sort est cruel

D'avoir glissé la mort au bout de notre route !

 

 

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21 mars 2015 6 21 /03 /mars /2015 09:27

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LE BONHEUR N'EST COMPLET...

 

Quand le ciel est bleu, que le temps est beau ;

 

Quand vous êtes heureux, le moral bien haut,

 

Il vous manque ce peu, pour pouvoir fleurir,

 

Qui est d'être deux... d'avoir à qui le dire !

 

 

 

Quand vous êtes fort, et vous l'emportez

 

à rebrousse sort, contre l'adversité ;

 

Vous restez encore, une simple unité,

 

Un bateau sans port, sans l'autre moitié.

 

 

 

A qui confier un cœur, en proie au doute,

 

Quand on croise la peur, en pleine route ?

 

Sans l'âme sœur, on se sent égaré...

 

Sans touche de douceur, on est désemparé.

 

 

 

La vie manque de sel et n'est équilibrée

 

Que si le beau, la belle, trouvent pour qui vibrer ;

 

Alors pourquoi partout des âmes solitaires,

 

On toujours un mal fou à compléter la paire ?

 

 

 

Plaît-il au créateur de voir certains souffrir

 

De n'avoir aucun cœur qui puisse les chérir ?

 

Il serait plus clément de nous créer par deux

 

Mâles et femelles aimants, nés pour être heureux !

 

 

 

Toi l'ami solitaire qui te demande parfois

 

Pourquoi on est sur terre, chacun seul sous sa croix,

 

J'écris tes mots en vers, pour leur donner du poids,

 

Car je crois, mon frère, que l'amour est un droit !

 

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15 mars 2015 7 15 /03 /mars /2015 10:47

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Toi qui, comme moi, a connu la faiblesse,

Face aux grandes tentations qui t'entourent ;

Toi qui a parfois cru aux fausses promesses,

Des manipulateurs experts en mots d'amour...

 

Toi dont les intentions ont toujours été bonnes,

Mais qui a parfois fait du tort sans le savoir ;

Toi qui peine à suivre ce que la vertu prône,

Et qui crois que ta place est au purgatoire...

 

Toi qui traverse la vie en rasant les murs,

Convaincu par les dévots d'aller en enfer ;

Toi qui fuit le regard du prêcheur aux mots durs,

Et de ceux qui parlent au nom de Dieu sur terre...

 

Toi, le pauvre bougre, qui pèse tout ce qu'il dit,

Par crainte des foudres des moralisateurs ;

Toi qui à force de te heurter aux interdits,

Traîne la mine coupable de celui qui a peur...

 

Sache que ton Créateur est Miséricorde,

Et qu'à ceux qui l'adorent il peut pardonner

Les égarements, n'en déplaise aux hordes,

Qui prêchent en son nom mais n'ont rien à donner.

 

Dieu est plus clément que ceux qui postillonnent

Dans les confessionnels et du haut des minbars ;

Il n'a souvent rien à voir avec ce qu'ils prônent,

Et réprouverait les propos de ces bavards !

 

Les harangues de ces bigots, pleins de haine

Pour les créatures soupçonnées de bonheur,

Invoquent une pénitence certaine,

Et la colère divine contre tout pécheur.

 

Si certains humains avaient les clés de l'enfer,

Et le pouvoir d'en user et d'en abuser,

Ils n'auraient ménagé personne sur terre

Et nous y auraient fait rôtir pour s'amuser.

 

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10 mars 2015 2 10 /03 /mars /2015 18:32

cv P11 dernière page signée

 

Je me sens seule et pleure sans larmes,

Sur une chaise, dans ce trou perdu.

La vie a, pour moi, perdu son charme ;

Mes prières n'ont pas été entendues.

 

Ce coup de gueule est une plainte,

Un cri de l'âme lancé aujourd'hui,

Du fin fond de toutes les joies feintes,

Et des sourires qui cachent l'ennui.

 

Dites-moi que les efforts et les peines,

Durant toutes ces années écoulées,

N'ont pas été une offrande vaine,

De ma jeunesse non renouvelée...

 

Dites-moi que l'espoir que j'ai nourris,

De faire de vous un jour des hommes,

Maintenant que vos blés ont bien mûri,

N'a pas laissé qu'une étendue de chaumes...

 

Dois-je comprendre que, le sort des parents,

Est d'être nés rien que pour vous servir,

Puis de vous voir rester indifférents

A leur solitude, à l'heure de mourir ?

 

Les nuits blanches et les brumeux matins,

Que j'ai consenti à vos corps avides,

Toute la tendresse et les câlins,

Ne vont-ils me laisser que des rides ?

 

Aujourd'hui, n'ai-je pas droit, à mon tour

A un peu plus d'attention et d'égard...

Ne vous ai-je donné tout cet amour,

Que pour finir à l'hospice pour vieillards ?

 

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1 mars 2015 7 01 /03 /mars /2015 01:26

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Belle aux yeux rêveurs,

Collés à un écran,

Sourde à la voix du cœur,

Piégée par les néons,

Laisse tomber les « chats » ;

Allons revisiter,

Même à la hâte,

Quelques mignons péchés.

N'en as-tu pas marre,

De ce réseau vilain

Qui nous fait veiller tard,

Et nous laisse sur nos faims ?

Dehors, la vie réelle,

Est bien plus gratifiante,

Que les leurres virtuels

Des pages piègeantes.

Si tu veux mon avis,

Le net c'est la mort lente,

De nos heures, il ravit

Une part importante.

Ce soir je veux cueillir,

Les étoiles dans tes yeux,

Avant de m'endormir

Épuisé mais heureux,

Et quand le jour se lève,

Explorer les parages,

Pour prolonger le rêve

Sur des fleurs sauvages.

 

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26 février 2015 4 26 /02 /février /2015 08:46

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Un grand-père compte les décennies,

Assis, le regard vitreux, l'air rêveur.

En plus des courbatures et l'insomnie,

Sa vie n'est désormais qu'angoisse et peur.

 

Il passe toutes ses journées assis,

A l'écart de l'effervescence ambiante,

Pour ne pas constituer un soucis

Pour les générations émergentes.

 

Lorsqu'il arrive qu'on croise son regard,

Au gré d'un passage en coup de vent,

Il n'émerge de son épais brouillard

Que pour sourire d'un air indulgent.

 

Il a connu toutes les misères.

Les épreuves qu'il a dû surmonter,

Il s'en souvient comme si c'était hier,

Mais n'a personne à qui les raconter.

 

Et pourtant, sans lui, cette fourmilière

De personnes qui meublent son quotidien,

Ne serait pas aujourd'hui sur terre,

Vivant tranquille, à l'abri du besoin.

 

Ils le voient affalé sur son fauteuil,

Et, pour se donner bonne conscience,

Ils se disent qu'il a bon pied, bon œil

Et n'a pas besoin de leur présence.

 

Ils ignorent à quel point il se sent mal,

Et combien, parfois, il aurait aimé

Être l'objet d'étreintes amicales,

Pour dissiper ses peurs et le calmer.

 

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